Mark Hancock, le président national du SCFP, a participé aujourd’hui au sommet économique Canada–États-Unis du premier ministre. Son message, transmis au nom des 750 000 membres du SCFP, était clair : nous avons besoin de solutions publiques audacieuses et progressistes pour contrer les menaces que représentent les tarifs douaniers de Trump.
« Lorsque des oligarques milliardaires aux États-Unis menacent nos emplois et notre économie, la solution n’est pas de remettre les clés à des oligarques milliardaires au Canada », a affirmé Mark Hancock.
Il a ajouté que les tarifs de Trump mettraient en péril des services publics essentiels et des communautés partout au pays.
« Des gens comme Pierre Poilievre et les candidat(e)s à la chefferie du Parti libéral veulent achever le travail en augmentant l’aide aux entreprises et en réduisant les dépenses fédérales dans des services essentiels, notamment dans le secteur municipal, de la santé et de l’éducation », a poursuivi Mark Hancock. « La situation exige qu’on protège ce qui est le plus important pour nous. Il ne faut pas céder en adoptant les mêmes politiques de droite vouées à l’échec qui nuisent aux travailleuses, aux travailleurs et aux communautés. »
Le SCFP appelle le gouvernement fédéral à protéger l’économie et les emplois canadiens de la menace Trump, en offrant une aide financière aux travailleuses et travailleurs dans le cadre du programme de Travail partagé de l’assurance-emploi, en augmentant le soutien pour la formation et en établissant une garantie d’emploi pour les jeunes. Le SCFP demande également à la Banque de l’infrastructure du Canada d’utiliser les 22 milliards de dollars dont elle dispose pour accroître la propriété publique d’infrastructures clés dans le secteur du transport et de l’énergie.
Le gouvernement canadien doit également augmenter sa participation dans les industries manufacturières d’intérêt commun, comme l’industrie pharmaceutique. Il doit aussi considérer la mise en place de mesures d’urgence pour nationaliser des industries essentielles qui envisageraient de se relocaliser aux États-Unis.
Le gouvernement fédéral pourrait également mettre un terme à la sous-traitance d’emplois canadiens dans des secteurs comme celui des télécommunications en subordonnant ses subventions au maintien des emplois au Canada.
Le SCFP rappelle également au gouvernement fédéral son obligation, en vertu de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et du traité de Jay, de respecter les droits des peuples autochtones des deux côtés de la frontière.
Le SCFP est le plus grand syndicat canadien, fort de ses 750 000 membres qui travaillent dans les services publics de première ligne d’un bout à l’autre du pays.