Qui possède, exploite et fournit les services dans nos hôpitaux? Le public ou le privé? Ça fait toute une différence. Un hôpital public coûte moins cher, en donne plus et est voué à l’intérêt public.
Le saviez-vous?
- La privatisation menace directement les soins et les services aux patient(e)s. Pourtant, les gouvernements permettent à des entreprises à but lucratif de concevoir, construire, financer et exploiter nos hôpitaux par le biais de partenariats public-privé (PPP).
- Les hôpitaux en PPP coûtent plus cher. À North Bay, Ottawa, Montréal, Brampton et Vancouver, on a défoncé le budget à coups de milliards de dollars. Pire, on y trouve moins de lits que promis et ils ne comblent pas les besoins de la population.
- Malgré ces ratés, les gouvernements conservateurs et libéraux continuent d’appuyer les PPP, tels que les projets de réaménagement des hôpitaux de Red Deer, Bowmanville et Halifax. À Terre-Neuve-et-Labrador, des dizaines de nouveaux établissements de soins verront également le jour dans le cadre de PPP.
- Pour faire des profits, le privé coupe dans les services, le personnel, les lits et les ressources. Les patient(e)s sont soigné(e)s dans les corridors, ce qui prolonge leur séjour à l’hôpital et augmente les risques d’infection.
- La privatisation, c’est aussi la sous-traitance à des entreprises à but lucratif de services comme le nettoyage, la cuisine et la buanderie. Or, quand on sous-traite le nettoyage et qu’on réduit le personnel, le taux d’infections nosocomiales (les superbactéries) augmente. Par conséquent, les séjours se prolongent, les coûts explosent et des décès évitables se produisent.
- La sous-traitance entraîne aussi une diminution des heures et des salaires, une intensification du travail et un manque de personnel. Tout cela nuit à la santé et à la sécurité des travailleuses et travailleurs et à la qualité des soins aux patient(e)s.
Les hôpitaux publics sont ce qu’il y a de mieux pour les patient(e)s et les collectivités.
- Pour le bien commun, c’est l’État qui devrait bâtir nos hôpitaux, parce qu’il peut emprunter à un meilleur taux d’intérêt que le privé. La construction coûte ainsi moins cher.
- C’est au public de posséder et exploiter nos hôpitaux, pour que le budget consacré à la santé aille aux soins, au lieu de gonfler les profits d’entreprises privées.
- Il faut absolument que les hôpitaux cessent de sous-traiter des services. La sous-traitance et la réduction du personnel au nom du profit nuisent aux patient(e)s.
- Il faut accroître le personnel affecté au nettoyage pour optimiser la propreté, réduire les infections et offrir aux patient(e)s un environnement sûr et sain.
- Il faut préparer sur place des repas frais, nutritifs et adaptés aux besoins des patient(e)s afin de stimuler leur appétit et, ainsi, de favoriser leur prompt rétablissement.
- Les services internes de buanderie coûtent moins cher que la sous-traitance, en plus de protéger les emplois locaux (car le privé a tendance à centraliser ses activités afin d’augmenter ses profits).
Les solutions publiques en donnent plus pour tout le monde, pour moins cher.
Un hôpital public coûte moins cher, donne de meilleurs soins et est voué au bien commun. L’État protège mieux nos hôpitaux et notre santé en les finançant et en les administrant que ne peuvent le faire les PPP.
Nos gouvernements doivent agir dès maintenant pour sauver nos hôpitaux.