Le syndicat représentant les cols bleus de Sherbrooke (SCFP 2729) est sans mot depuis l’avis de motion des membres du conseil municipal de Sherbrooke de se voter une hausse de 26,5 % de leur rémunération pour accomplir leurs fonctions et siéger au Conseil exécutif.
Dans une entrevue accordée à la radio 107.7, le maire suppléant Kibonge déclare que cette décision était
« plus qu’équitable » et « équitable avec tout le monde ». Il semble urgent de lui rappeler que certaines décisions de la Ville de Sherbrooke sont néanmoins loin d’être équitables pour ses employé(e)s.
Le conseil municipal justifie ainsi les hausses salariales par la charge de travail des élu(e)s qui siègent aux divers comités. Pourtant, la vraie question à se poser est plutôt la suivante : est-ce que nos personnes élues sont conscientes de la charge de travail de leurs salarié(e)s qui veillent quotidiennement au bien-être des citoyens et citoyennes? « On souhaite leur rappeler que lors du sondage de satisfaction des employé(e)s de la Ville publié au printemps dernier, la charge de travail était un enjeu et le taux de satisfaction pour les cols bleus était d’un mince 4,4/10 », affirme Michael Chabot, président du SCFP 2729.
« Cette résolution confirme le flagrant manque de respect envers l’ensemble des travailleurs et travailleuses de la Ville. Que les personnes élues de la Ville s’octroient une telle hausse et qu’en plus elles engagent une firme externe à grands frais pour déterminer à quelle hauteur elle serait souhaitable, et ce, aux frais des contribuables, est une décision complètement déconnectée de la situation économique que traverse le Québec. Pour nos membres cols bleus, c’est le comble de l’insulte », conclut Michael Chabot.