Education workers wearing purple shirtsAujourd’hui, partout en Alberta, les membres du personnel de soutien scolaire porteront un chandail violet au travail pour sensibiliser les gens envers de bas salaires et à l’effet négatif qu’ils ont sur l’apprentissage, la vie des enfants et la communauté en général.

Ces travailleuses et travailleurs, membres du Syndicat canadien de la fonction publique, affirment que le salaire annuel moyen du personnel de soutien scolaire n’est que de 34 300 dollars. Les aides-enseignant(e)s, qui travaillent en classe auprès des élèves ayant des besoins particuliers, gagnent encore moins, soit à peine 26 400 dollars en moyenne.

Ces gens n’ont pas connu de rajustement au coût de la vie depuis plus de huit ans. L’inflation en a poussé beaucoup sous le seuil de pauvreté. Partout dans la province, des postes restent vides dans les écoles, parce que le salaire n’est pas assez concurrentiel pour attirer du nouveau personnel.

Abbie Mitchell est concierge au conseil scolaire de Calgary. Elle y travaille depuis 11 ans; elle n’a jamais eu d’augmentation de salaire. Elle dit adorer son boulot : « J’aime les enfants, j’aime les parents et les enseignant(e)s, et je travaille dur pour garder mes écoles propres et en ordre, mais je n’arrive pas à gagner ma vie. »

Katey Schmidt est aide-enseignante à Lethbridge. Elle n’a jamais eu d’augmentation de salaire. Elle a deux emplois pour joindre les deux bouts et en cherche un troisième.

« J’adore travailler avec les enfants, ils m’apprennent des choses tous les jours, dit-elle. Mais je ne sais pas combien de temps encore je pourrai supporter le stress de jongler avec deux emplois sans reprendre le dessus financièrement. »

Selon les chiffres du gouvernement, il y a aujourd’hui moins d’aides-enseignant(e)s à l’œuvre dans les écoles que l’an dernier.

Les chiffres de l’Alberta Teachers› Association montrent que l’Alberta se classe au dernier rang des provinces canadiennes sur le plan du financement par élève.

Le président du SCFP-Alberta, Rory Gill, a demandé au gouvernement conservateur d’améliorer les salaires du personnel scolaire. « Le financement a diminué, on dit aux districts scolaires de maintenir les augmentations de salaire à zéro. Mais le moment est venu de nous laisser faire du rattrapage. »