 Bien qu’il soit largement prouvé, partout au Canada, que la privatisation de la collecte des ordures n’est pas une solution économique par rapport à la prestation municipale de ce service, la Municipalité régionale du Cap-Breton (MRCB) a commencé à accepter des soumissions préalables de la part d’entreprises privées sans en avertir le SCFP, qui s’occupe actuellement de ce service.
Bien qu’il soit largement prouvé, partout au Canada, que la privatisation de la collecte des ordures n’est pas une solution économique par rapport à la prestation municipale de ce service, la Municipalité régionale du Cap-Breton (MRCB) a commencé à accepter des soumissions préalables de la part d’entreprises privées sans en avertir le SCFP, qui s’occupe actuellement de ce service.
« On ne nous a pas informés d’un appel d’offres au privé, alors que notre convention collective l’exige », explique Kevin Ivey, président du SCFP 759. « Et on n’en trouve aucune mention dans les procès-verbaux du conseil municipal. Considérant que la mairesse a fait campagne sur la transparence, le secret entourant cette décision a de quoi décevoir. »
Interrogé à ce sujet, le conseiller Cyril MacDonald a laissé entendre que la MRCB suivait la tendance des municipalités à sous-traiter la cueillette des ordures pour réduire leurs coûts. Or, beaucoup d’entre elles reprennent ce service à l’interne pour la même raison. Par exemple, Paradise et Conception Bay South, à Terre-Neuve-et-Labrador, sont revenues au modèle de gestion publique, ce qui leur fait économiser 1 000 000 $ et 230 000 $ par année, respectivement. En fait, sur les quinze exemples les plus cités de privatisation de la collecte des ordures au Canada, toutes les municipalités sauf deux ont repris le service à l’interne à la fin de leur contrat avec le privé.
« Le conseiller Cyril MacDonald affirme que la sous-traitance permettra à la MRCB d’économiser de l’argent, mais rien ne prouve que c’est ce qui va se passer, ajoute M. Ivey. Tout ce qu’on sait, c’est que le nombre de plaintes a déjà augmenté dans les quartiers desservis par des entrepreneurs privés, parce que le travail n’est pas à la hauteur, et que les contrats privatisés dans les années 2000 valent maintenant plus de 100 000 $ de plus qu’il y a quelques années. Ça sent mauvais à la MRCB, et ça ne vient pas des ordures que nos membres ramassent. »
 
      