Le Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP lance une offensive publicitaire à Ottawa en cette fin de session parlementaire afin de rappeler aux député(e)s fédéraux qu’il est plus que temps pour une loi anti-briseurs de grève.
« Pour rétablir l’équilibre entre patronat et syndicat à la table de négociation, il faut une loi anti-briseurs de grève dans les plus brefs délais. Les travailleuses et les travailleurs canadiens méritent qu’on les respecte davantage. C’est le message que nous livrerons dans les prochaines semaines à nos élu(e)s fédéraux(ales) », d’expliquer Tulsa Valin-Landry, président du CPSC.
Rappelons qu’en mars 2022, dans le cadre d’une entente de confiance et de soutien conclue avec le NPD, le gouvernement fédéral s’est engagé à présenter un projet de loi interdisant le recours aux briseurs de grève lors de grèves ou de lock-out. Ce projet de loi doit être déposé d’ici la fin de l’année, mais le CPSC estime qu’il faut aller plus vite. De nombreux conflits perdurent, car l’employeur utilise des travailleurs de remplacement. C’est le cas notamment au port de Québec. Les débardeurs sont en lock-out depuis plus de huit mois et l’employeur emploie des scabs pour faire leur travail.
« Le recours aux briseurs de grève affaiblit le droit des travailleuses et des travailleurs à une négociation équitable en supprimant leur capacité de stopper le travail, ce qui a pour effet de favoriser injustement les employeurs de compétence fédérale. Il faut des outils législatifs pour renverser la vapeur dès
maintenant! Le Québec a adopté une loi anti-briseurs de grève en 1977 et il est temps que les salarié(e)s sous compétence fédérale puissent profiter d’une telle loi », de rappeler le président du CPSC.