Les travailleuses et travailleurs de soutien scolaire représentés par le SCFP 5047 affirment qu’ils auraient déjà un nouveau contrat si la loi empêchait les employeurs néo-écossais de recourir à du personnel de remplacement, comme c’est le cas au Québec et en Colombie-Britannique.
« Franchement, c’est insultant », lance Natalee Boulanger, APP et membre du SCFP 5047. « Cette grève ne traînerait pas en longueur si nous avions une loi antibriseurs de grève; et nous pourrions négocier une entente équitable. Au lieu de quoi rien ne bouge, parce que le gouvernement et le CREH tentent de casser le syndicat en embauchant du personnel de remplacement, et ce sont les enfants qui en souffrent. »
Le recours à des briseuses et briseurs de grève pendant un conflit de travail est illégal au Québec et en Colombie-Britannique. De plus, l’Organisation internationale du travail des Nations Unies déconseille fortement cette pratique parce qu’elle porte atteinte à l’intégrité de la négociation collective. « Il est clair que Tim Houston et Becky Druhan ne se soucient pas des enfants que nous servons, ajoute Mme Boulanger. Nous voulons retourner à l’école pour les aider, mais nos élus préfèrent nous bloquer plutôt que de revenir à la table de négociation. »