Pendant que la grève des travailleuses et travailleurs de soutien scolaire représentés par la section locale 5047 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se poursuit, le Centre régional d’éducation de Halifax (CREH) a décidé d’embaucher de la main-d’œuvre de remplacement afin de pourvoir leurs postes au lieu de faire une offre raisonnable pour mettre fin au conflit de travail.
Le 13 mai 2023, le CREH a commencé à afficher les postes de soutien scolaire actuellement occupés par les grévistes. Au lieu de retourner à la table, le CREH gaspille temps et argent à embaucher des gens, à vérifier leurs antécédents et à les former, avant même de pouvoir les mettre au travail. Les centaines de grévistes possèdent déjà les qualifications et la formation requises. Pourquoi le CREH et le gouvernement Houston ne consacrent-ils pas ces ressources à leurs employé(e)s actuel(le)s ?
Plus de 1800 travailleuses et travailleurs de soutien scolaire font la grève pour réclamer un contrat de travail qui représente mieux l’importance de ce qu’ils font et la hausse du coût de la vie. Leur pouvoir de négociation vient de leur capacité à retirer leur travail et à montrer à l’employeur qu’ils sont prêts à se battre pour eux-mêmes et pour leurs collègues. L’embauche de main-d’œuvre de remplacement pour pourvoir leurs postes mine directement notre droit de grève protégé par la Cour suprême.
« Est-ce le message que le CREH et le gouvernement Houston souhaitent envoyer à la population ? » demande la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen. « Que la Nouvelle-Écosse prive de leur pouvoir les gens qui se battent pour de meilleurs salaires ? Sinon, il est temps de déposer une loi antibriseurs de grève qui empêchera que cela se reproduise. »
« Que l’employeur nous trouve des remplaçants ou pas, nous continuerons à nous battre », ajoute le président de la section locale 5047, Chris Melanson. « Nous resterons sur ces lignes de piquetage jusqu’à ce qu’on nous fasse une meilleure offre. Les parents méritent que leurs enfants soient mieux soutenus et nos membres méritent mieux que d’être tenus à l’écart de la salle de classe parce qu’on nous refuse un salaire équitable. »