Ensemble, ces deux syndicats représentent environ 350 employé(e)s municipaux qui fournissent des services communautaires et récréatifs et qui travaillent en foresterie urbaine, à l’entretien des infrastructures et à l’urbanisme.
Ils affirment se battre pour une meilleure rémunération et la qualité des services publics. Ils sont sans contrat depuis décembre 2021. Les négociations avec la Ville ont commencé en février 2022.
« Nous aimons nos emplois et nous aimons servir cette communauté », explique Pierre Parent, opérateur en eau et président du SCFP 150. « Mais nos membres méritent d’avoir les moyens de vivre là où ils travaillent, chose qui est devenue beaucoup plus difficile depuis la vague d’inflation record. Ce vote de grève traduit leur frustration d’être sous-valorisés, en plus de montrer que nous sommes déterminés à défendre nos droits. »
« Nous travaillons fort pour que nos membres obtiennent la meilleure offre possible et pour que leur dévouement à la ville et à la population de St. Catharines soit reconnu », ajoute Jason Trombetta, inspecteur en bâtiment et président du SCFP 157. Les salaires sont un enjeu clé dans ces négociations. Les syndicats soulignent que même le directeur des travaux municipaux de St. Catharines a admis que la Ville fait face à un grave problème de rétention de la main-d’œuvre en raison de sa rémunération déclassée par rapport aux autres municipalités. Et pourtant, l’offre salariale de la Ville est décevante, disent-ils. Selon les sections locales du SCFP, les deux lieux de travail perdent des travailleuses et des travailleurs expérimentés et bien formés, ce qui va finir par nuire à la qualité de la prestation des services.
Lindsay Taylor, secrétaire archiviste du SCFP 157 et employée au service des travaux municipaux, est convaincue de la nécessité d’investir dans les services municipaux : « Je vis, je travaille et je fais du bénévolat à St. Catharines, dit-elle. Je m’investis dans la ville et ses services. Et je veux que la ville investisse dans mes collègues et moi, parce que le travail que nous faisons rend la communauté meilleure pour tout le monde. »
Les parties reprendront les négociations le vendredi 5 mai en présence d’un conciliateur nommé par le ministère du Travail. En dépit de la longue durée des négociations, les syndicats ont bon espoir, maintenant qu’ils sont armés d’un bon mandat de grève.
« Les membres ont clairement exprimé ce qu’ils veulent, estime Pierre Parent. C’est maintenant à la direction de St. Catharines de participer et de négocier avec nous un contrat équitable. Nous sommes optimistes, mais nous sommes prêts à défendre nos droits. »