L’intention du conseil scolaire de Vancouver de sous-traiter les services de garde d’enfants à des organisations externes et d’empêcher le personnel scolaire de gérer des programmes de services de garde est inefficace et ne répondra pas adéquatement aux besoins urgents des familles vancouvéroises, estime le syndicat des travailleuses et travailleurs de soutien scolaire de Vancouver.
Le SCFP 15, qui représente plus de 2 000 travailleuses et travailleurs scolaires, affirme que le conseil scolaire de Vancouver pourrait offrir un plus grand nombre de places en garderie plus rapidement s’il fournissait les services directement en utilisant son personnel actuel. Il exhorte celui-ci et la direction de la Ville à réévaluer ce plan.
« Dans sa forme actuelle, la politique proposée représente un pas en arrière, complètement en décalage avec la façon dont les autres districts scolaires de la Colombie-Britannique et du Canada mettent en place des services de garde parascolaires », explique Warren Williams, président du SCFP 15. « La voie que le conseil scolaire de Vancouver envisage ne reconnaît pas le plein potentiel et les opportunités disponibles pour des services de garde transparents au sein du district scolaire afin d’offrir un système plus complet et progressiste toute l’année. Les familles vancouvéroises n’auront pas droit à la même qualité de services de garde que les autres communautés britanno-colombiennes. »
Depuis les modifications récentes à la loi sur les écoles de la province et le financement du fédéral pour des places à dix dollars par jour, les districts scolaires sont encouragés à exploiter des services de garde internes afin de promouvoir l’existence d’un système de garderies publiques à faible coût.
Or, le conseil scolaire de Vancouver est en train de choisir de créer des services de garde distincts gérés par des entités externes et limités à l’année scolaire. Si elle est adoptée, cette politique permettra aux écoles de Vancouver de sous-traiter les services de garde au lieu de les offrir directement, maintenant et à l’avenir.
« Le conseil scolaire de Vancouver dispose déjà des ressources nécessaires pour offrir des services de garde à l’interne, et je ne parle pas seulement des locaux et de l’infrastructure, souligne M. Williams. Nous avons du personnel qualifié, comme des aides-enseignant(e)s et des éducatrices et éducateurs de la petite enfance qui ont fait leurs preuves dans la création d’environnements d’apprentissage inclusifs. Se tourner vers une organisation externe pour créer un nouveau système à partir de rien serait totalement inutile. Le plan proposé par le conseil scolaire de Vancouver prendra beaucoup plus de temps à ouvrir les places requises. Et les familles en ont besoin tout de suite. »
Les propres estimations prudentes de la ville de Vancouver montrent que l’offre actuelle de services de garde ne répond qu’à 43 % des besoins chez les enfants de 0 à 12 ans. Au total, les besoins se chiffrent à 12 500 places immédiatement, sans même tenir compte de l’augmentation de la demande.
« Le conseil scolaire de Vancouver a la responsabilité de faire sa part pour aider les familles aux prises avec l’inabordabilité croissante dans notre ville, ajoute Warren Williams. Pour celles-ci, il est crucial d’avoir accès rapidement à des services abordables et accessibles toute l’année. Et le moyen le plus rapide et le plus efficace de répondre à ce besoin consiste à utiliser pleinement les ressources scolaires existantes et à concentrer le financement sur l’expansion de la capacité. »