Selon un nouveau sondage auprès des agent(e)s de bord canadiens membres de la Division du transport aérien du SCFP, ceux-ci effectuent en moyenne 34,86 heures de travail non rémunéré par mois.
L’enquête, qui s’est déroulée entre le 10 décembre 2022 et le 11 janvier 2023 et a reçu 9 807 réponses, montre en détail à quel point le problème du travail non rémunéré est devenu endémique dans le secteur aérien et l’impact profond qu’il a sur la main-d’œuvre des compagnies aériennes.
« Le travail non rémunéré est un secret honteux dans ce secteur et nous sommes déterminés à l’éradiquer », lance Wesley Lesosky, président de la Division du transport aérien du SCFP. « Si nous sommes sur le lieu de travail, en uniforme, en train d’effectuer des tâches, nous devrions être payés, point final. »
Selon le sondage, on compte parmi les tâches en grande partie non rémunérées : l’embarquement, la préparation au sol, la préparation avant l’embarquement, la préparation de la cuisine et d’autres tâches avant le vol. Au total, chaque agent(e) de bord au Canada effectue près d’une semaine complète de travail à temps plein non rémunéré au cours d’un bloc typique, qui est généralement d’un mois.
Plus de la moitié des quelque 10 000 personnes ayant répondu à l’enquête ont également indiqué être rémunérées en dessous de leur taux horaire complet pour la formation obligatoire.
« Dans l’état actuel des choses, lorsqu’une agente ou un agent de bord suit une formation sur la gestion d’un problème de sécurité ou d’un problème médical en vol, ou aide une personne en fauteuil roulant à se rendre à son siège, il ou elle n’est pas payé(e) ce qui lui est dû », explique M. Lesosky. « Je ne comprends pas comment on peut justifier cela. »
La Division du transport aérien du SCFP représente près de 18 500 agent(e)s de bord dans dix compagnies aériennes canadiennes.