Le SCFP demande que tout financement fédéral supplémentaire pour la santé soit assorti de normes nationales et d’un engagement envers le système public pour éviter que les nouvelles sommes servent à la privatisation.
Lors d’une rencontre avec les ministres provinciaux et territoriaux de la Santé cette semaine, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, s’est engagé à augmenter le financement de la santé si un système national de données sur la santé est créé.
Le SCFP prévient que les données ne suffiront pas à elles seules à réduire les temps d’attente, à stopper la privatisation ou à retenir le personnel.
Le SCFP encourage par conséquent le gouvernement fédéral à appliquer rigoureusement la Loi canadienne sur la santé pour s’assurer que tout le financement fédéral serve à soutenir les soins de santé publics.
De nombreux gouvernements provinciaux ont profité de la crise des soins de santé pour élargir la privatisation des soins plutôt que d’investir dans le système public. On parle ici du détournement du personnel et du financement vers des entreprises, des installations chirurgicales et de diagnostic ou des soins virtuels à but lucratif.
Des gouvernements provinciaux ont aussi hésité à répondre à la crise du recrutement et de rétention de la main-d’œuvre qui a fait augmenter de 110 pour cent le nombre de postes vacants dans le domaine de la santé et de l’assistance sociale depuis 2019.
Le SCFP exhorte donc le gouvernement fédéral à affecter des fonds à des mesures qui amélioreront le recrutement et la rétention de personnel, comme :
- la négociation avec les syndicats d’un plancher salarial de 25 dollars l’heure pour toutes les catégories d’emplois dans le domaine de la santé, y compris le personnel de soutien.
- un minimum obligatoire de quatre heures de soins quotidiens par résidente ou résident dans les établissements de soins de longue durée afin d’offrir des soins de qualité aux patients et une charge de travail raisonnable au personnel.
- le développement de programmes spécifiques pour augmenter le recrutement et la rétention de personnel issu des groupes en quête d’équité, comme les accords de partenariat négociés avec le SCFP en Saskatchewan qui ont considérablement augmenté le nombre de personnes autochtones œuvrant dans le secteur de la santé.
- des mesures de soutien en santé mentale de qualité pour le personnel, notamment un programme d’aide aux employé(e)s et un système de soutien entre pairs.