Le SCFP-Colombie-Britannique envoie le soutien de ses quelque 100 000 membres aux travailleuses et travailleurs de l’éducation de l’Ontario, qui sont privés de leurs droits constitutionnels par le gouvernement du premier ministre Doug Ford.
Lors d’un vote tenu le mois dernier, les 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation de l’Ontario ont voté à 96,5 pour cent en faveur d’un mandat de grève. Ils ont signifié un avis de grève la semaine dernière. En guise de réponse, le gouvernement Ford a adopté une loi pour empêcher cette grève, rendre tout moyen de pression illégal et imposer une convention collective.
« Ce geste du gouvernement conservateur de l’Ontario constitue un abus de pouvoir, une violation des droits des travailleuses et des travailleurs, et un affront à notre démocratie », dénonce la présidente du SCFP-C.-B., Karen Ranalletta. « C’est l’exemple parfait de la nocivité des gouvernements conservateurs pour les travailleuses et les travailleurs, mais aussi pour l’ensemble du pays. »
Les tribunaux ont maintes fois statué que la Charte canadienne des droits et libertés accorde aux gens le droit à la négociation collective libre et équitable, et que les gouvernements ne peuvent pas utiliser leur pouvoir législatif pour supprimer ce droit. La loi du gouvernement Ford invoque la clause dérogatoire de la Charte, une disposition rarement utilisée conçue pour les situations de droits concurrents ou d’urgence nationale, pour priver de manière préventive les gens de leurs droits fondamentaux.
« Ce n’est pas seulement de l’antisyndicalisme, estime Mme Ranalletta. C’est une mesure draconienne prise par un gouvernement intimidateur, qui utilise un outil juridique à mauvais escient pour piétiner les droits de ses propres citoyens et citoyennes. Cela devrait être un signal d’alarme pour tout le monde au pays : nos droits peuvent être rayés d’un trait de plume, et c’est exactement ce que les partis conservateurs canadiens ont l’intention de faire lorsqu’ils seront au pouvoir. »
Le SCFP-C.-B. a offert son soutien et sa solidarité aux 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation en Ontario qui prévoient organiser une journée de protestation vendredi, malgré les menaces d’amendes du gouvernement ontarien au syndicat et aux membres individuels. La présidente du SCFP-C.-B., Mme Ranalletta, et la vice-présidente nationale à la diversité Debra Merrier se rendront en Ontario pour appuyer la manifestation aux côtés d’autres membres de l’exécutif national du SCFP.
« Le SCFP-C.-B. sera là pour épauler les travailleuses et les travailleurs de l’éducation de l’Ontario. Nous ne laisserons pas les conservateurs ontariens piétiner les droits des gens sans rien dire. »