La fin de semaine dernière, le personnel de la gestion des installations de l’Université Brock a voté à l’unanimité en faveur d’un mandat de grève. Leur syndicat prévient maintenant l’administration universitaire que, pour garantir le bon roulement des activités, elle devra offrir une augmentation de salaire et améliorer la sécurité d’emploi.
Le SCFP 1295 a tenu ce scrutin en prévision de la séance de négociation qui aura lieu ce jeudi. Le syndicat représente plus de 150 employées et employés permanents et occasionnels de la gestion des installations de l’université. Ces membres du SCFP sont préposé(e)s au nettoyage, jardiniers et jardinières, gens de métier, préposé(e)s à la maintenance, préposé(e)s au stationnement, etc.
« Nous savons ce qui est en jeu dans cette ronde de négociations », déclarée Ken McClelland, président du SCFP 1295. « C’est pourquoi nous exhortons Brock à admettre que le personnel de la gestion des installations est déterminé à obtenir un contrat qui valorise son travail et son apport à la vie du campus. »
Ce « oui » à la grève rapproche les syndiquées et syndiqués d’une grève légale si l’université et le syndicat ne parviennent pas à s’entendre sur le renouvellement de la convention collective.
« Il y a huit-neuf ans, lorsque Brock était en difficulté financière, nous nous sommes sacrifiés pour le bien de l’institution en acceptant un gel salarial. Puis, depuis trois ans, la loi 124 a limité nos augmentations de salaire à un pour cent. Aujourd’hui, l’inflation atteint huit pour cent pour la première fois en 39 ans. Nos membres ont besoin d’un contrat qui reconnaît cette réalité. »
Ce vote de grève reflète également les préoccupations des membres du SCFP quant au sort des travailleuses et travailleurs occasionnels de Brock, explique McClelland, soulignant que « Brock veut rendre leurs emplois encore plus précaires en réduisant les quarts de travail de six à quatre heures. Une université qui vient d’enregistrer son plus haut nombre d’inscriptions à vie ne devrait pas traiter son personnel de cette façon. »
M. McClelland rappelle que la section locale n’a jamais débrayé en 52 ans d’existence. Or, depuis le début de la pandémie, les employées et employés de la gestion des installations ont une appréciation renouvelée de l’utilité de leurs services au bon déroulement et à la sécurité des activités de l’université.
« Pendant la COVID, ils ont mis leur vie en jeu pour s’assurer que le personnel, les étudiantes et étudiiants, et les professeures et professeurs puissent retourner sur un campus sécuritaire. C’est une raison de plus, avec le coût de la vie qui monte en flèche, d’être déterminé à obtenir un contrat respectueux et qui reflète la valeur de notre travail. »