Lundi soir, les travailleuses et travailleurs de première ligne du secteur de l’éducation se sont rassemblés devant le bureau du Conseil scolaire catholique de la région de Peterborough, Victoria, Northumberland et Clarington (PVNC). Ils ont exhorté les conseillers et conseillères scolaires à ne pas adopter le budget 2022-2023 dans son état actuel. Celui-ci contient des compressions de personnel qui vont nuire à la qualité de l’éducation offerte aux élèves.
« Les conseillères et conseillers du PVNC ont un choix à faire », explique Nora Shaughnessy, présidente du SCFP1453. « Un budget qui finance suffisamment de personnel pour soutenir les élèves, nettoyer correctement les écoles et assurer la sécurité de tout le monde ou d’autres coupes dommageables qui touchent directement et négativement les élèves. »
Le Conseil scolaire catholique de la région de PVNC a annoncé son intention de supprimer 65 postes de première ligne, dont 43 postes d’aides-enseignant(e)s.
« Les concierges doivent savoir qu’ils seront assez nombreux pour combattre la prochaine vague de COVID-19 », ajoute Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO-SCFP). « Le personnel de bureau arrive tôt et reste tard, faisant des heures supplémentaires non rémunérées pour assurer la sécurité des élèves et le bon fonctionnement de nos écoles. Les aides-enseignant(e)s savent qu’ils doivent être plus nombreux pour fournir le soutien individuel dont les élèves ont besoin et que les parents exigent. Le personnel éducatif de la petite enfance doit être présent dans toutes les classes de maternelle pour offrir à nos plus jeunes élèves les expériences pratiques dont rêvent les enfants de quatre et cinq ans. »
« Les travailleuses et travailleurs de l’éducation les moins bien payés vont passer sous le couperet, déplore Mme Walton. Ils ont travaillé tout au long de la pandémie, ils sont l’épine dorsale des écoles dans chaque communauté. Personne n’a voté pour d’autres coupes. Il est donc temps pour le conseil de Peterborough Victoria Northumberland et Clarington de s’opposer au sous-financement et d’adopter un budget sans coupes. »
Le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) a calculé que le gouvernement conservateur Ford a diminué le financement de l’éducation de 800 dollars par élève (montant ajusté en fonction de l’inflation) au cours de son premier mandat. L’Ontario compte deux millions d’élèves. Cela se traduit donc par une réduction de 1,6 milliard de dollars du financement au cours de l’année scolaire 2021-2022, de l’argent qui pourrait servir à améliorer les soutiens aux élèves, accroître la dotation en personnel et augmenter les salaires.
« La question de savoir si les écoles de la province reçoivent suffisamment d’argent pour cesser de couper est un choix politique que font nos élus, souligne Laura Walton. L’Ontario est la province la plus riche du Canada et l’argent que contrôlent seulement 59 milliardaires a augmenté de plus de 100 milliards de dollars pendant la pandémie. Le gouvernement provincial et ce conseil scolaire n’ont aucune excuse pour lésiner sur l’avenir de nos enfants. »