Plusieurs centaines de croupiers et croupières en grève du Casino de Montréal ont manifesté ce mercredi en milieu de journée devant le siège social de Loto-Québec à Montréal pour réclamer une convention collective équitable. Ils étaient accompagnés de nombreux autres membres du SCFP issus de différents secteurs d’activité.
« Chaque semaine de notre grève coûte à Loto-Québec l’équivalent d’un an des coûts supplémentaires d’une nouvelle convention collective acceptable. Nous en sommes à notre troisième semaine de grève. Selon nous, ça fait longtemps qu’on aurait dû régler », d’expliquer Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical au SCFP.
« En 28 ans, les négociations des six conventions collectives précédentes des croupiers et croupières n’avaient entraîné qu’une seule journée de grève. Nous nous demandons ce qui se passe présentement du côté de la nouvelle direction de Loto-Québec en poste depuis un an. Nous demandons donc une rencontre avec le PDG Jean-François Bergeron pour faire le point sur la situation », de préciser Jean-Pierre Proulx.
Le contrat de travail des 545 croupiers et croupières est échu depuis le 31 mars 2020. La grève générale illimitée a été déclenchée le 21 mai 2022. Le principal point d’achoppement est la santé-sécurité au travail, alors que le syndicat réclame le maintien de temps de récupération adéquats, d’où le thème des grévistes : « Misez sur notre santé ». 55 % des croupiers et croupières du Casino de Montréal ont souffert d’une maladie musculo-squelettique depuis le début de leur carrière, notamment des tendinites.