Le Casino de Montréal s’apprête à faire des centaines de licenciements cachés, ce qui va à l’encontre de la convention collective toujours en vigueur. Une situation dénoncée par le Syndicat des croupiers qui demande au gouvernement d’intervenir auprès de sa société d’État.
« En début de pandémie, les salariés étaient payés jusqu’au 21 juillet 2020. À partir de cette date, ils étaient mis à pied. Malgré le fait que l’employeur peut ramener 100 % de ses salariés à partir du 14 mars, le casino refuse de le faire. Pourtant, à cette date, toutes les restrictions du gouvernement à l’exception du port du masque seront levées. Nous demandons qu’il rappelle l’ensemble des salariés le 14 mars. Si ce n’est pas le cas, le 21 juillet prochain, il y aura des centaines de travailleurs qui perdront leur emploi pour toujours », de dénoncer Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical du SCFP.
Le Casino de Montréal n’est pas un employeur comme les autres. Ces salariés sont embauchés après un processus rigoureux. Chaque employé du casino fait l’objet d’une enquête pour vérifier son intégrité. Ils travaillent avec une clientèle parfois très difficile et ils rapportent beaucoup d’argent dans les coffres publics.
« Le Casino de Montréal se sert de la pandémie pour carrément se débarrasser de ses employés, sans égard pour leur contrat de travail. Le gouvernement doit intervenir afin de garantir le bon fonctionnement à long terme du Casino de Montréal », conclut le conseiller syndical.
À partir du 28 février 2022, le Casino de Montréal pourra ouvrir à 50 pour cent de sa capacité; deux semaines plus tard, ce chiffre montera à 100 pour cent.