Le Syndicat qui représente plus de 300 syndiqué(e)s de la SQDC (Société québécoise du cannabis) répartis dans 24 succursales, a maintenant en main un mandat de grève.
Réunis en assemblée générale spéciale le 20 février dernier, les membres ont entériné à 91 pour cent la proposition unanime du conseil syndical et ont décidé de se doter d’un mandat permettant d’enclencher des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun.
Les principales demandes syndicales concernent notamment les horaires, le salaire, les postes de chefs d’équipe et les transferts entre succursales.
« Tout ce que nous demandons, ce sont des conditions de travail décentes. Actuellement, on ne sent aucun respect de la part de notre employeur et cela se reflète dans les mandats donnés au comité patronal de négociation. En bref, non, nous ne serons pas le « cheap labor » des sociétés d’État », affirme David Clément, président du SCFP 5454.
La reconnaissance du syndicat est également un enjeu majeur.
« L’employeur refuse toujours de reconnaître le droit de négocier aux salarié(e)s des nouvelles succursales qui se sont syndiquées. Selon celui-ci, ces employé(e)s ne méritent pas les mêmes conditions de travail que leurs collègues des autres magasins. C’est inadmissible! », a déclaré Daniel Morin, conseiller syndical au SCFP.
À la demande de l’employeur, un médiateur a été nommé dans le litige par le ministère du Travail, et ce, après seulement huit rencontres de négociation.
« Nous allons donner une chance à la médiation en démontrant que nous sommes de bonne foi, malgré l’attitude fermée et les propos méprisants de nos vis-à-vis à la table de négociation. Cependant, nous n’accepterons aucunement que l’employeur tente de créer des disparités de traitement entre les succursales. Notre mandat est clair, nous négocierons pour nos 24 succursales en même temps une même convention collective », a ajouté David Clément, président du syndicat.