Les employés cols blancs et cols bleus de Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix, sont inquiets de l’avenir des services municipaux qu’ils donnent aux citoyens. Bien que soucieux de ne pas s’ingérer dans la campagne électorale municipale en cours, ils sentent le besoin de faire connaître leurs craintes à la population.

Précisément, ils déplorent une ingérence politique lourde et systématique qui dure depuis plus de deux ans dans les relations de travail. Celle-ci a détérioré le climat de travail au point de causer un roulement excessif de personnel et une perte importante d’expertise. Par la voix de leur syndicat, la section locale 5338 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ils disent s’attendre à plusieurs autres démissions dans l’éventualité où le problème persisterait dans le temps.

« Les cols blancs et cols bleus avaient des réticences à l’idée de passer leur message maintenant, mais autant pour leur bien que pour celui des services municipaux et de la population, ils se sentent obligés de le faire. Tout ce qu’ils demandent, ce sont des relations de travail normales, dirigées du côté patronal par une structure professionnelle de gestion, sans ingérence ni interférence politiques constantes. Cette normalité-là permettrait la préservation de l’expertise interne de la municipalité ainsi que des services aux citoyens aussi efficaces que possible, ce qui est déjà un défi vu le contexte de pénurie de main-d’oeuvre », d’expliquer Nina Laflamme, conseillère syndicale au SCFP.

« Au fond, il faut absolument que la donne change, que les employés en place retrouvent un climat respectueux et que Petite-Rivière-Saint-François chérisse la stabilité de sa main-d’œuvre. C’est dans l’intérêt de tout le monde de ne pas voter pour la continuité », de conclure Nina Laflamme.