Cette semaine et la semaine prochaine, des représentantes et des représentants de nations du monde entier se réunissent à Glasgow, en Écosse, pour discuter de la crise climatique dans le cadre de la COP26 (Conférence des parties). Les enjeux sont élevés, puisque les émissions mondiales continuent d’augmenter, malgré des années de négociations au sein de cette instance.
Les impacts des changements climatiques se font sentir aux quatre coins de la planète, y compris au Canada. Qu’on pense, par exemple, aux températures record en Colombie-Britannique l’été dernier, ainsi qu’aux incendies de forêt dévastateurs. Inondations, incendies, sécheresses, déplacements de populations, pénuries d’eau, vagues de chaleur, accélération des extinctions d’espèces : ce ne sont que quelques-unes des répercussions qui menacent tous les êtres vivants sur Terre.
Le SCFP a récemment mis à jour sa politique environnementale nationale et renforcé ses actions contre les changements climatiques. Par exemple, le SCFP exercera des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu’il veille à ce que sa Loi sur la responsabilité en matière de carboneutralité atteigne les cibles requises. À ce stade, le Canada fait office d’exception parmi les pays développés, puisque nous n’avons pas réduit nos émissions. La politique du SCFP exige également une législation nationale sur la transition juste et pousse le syndicat à diminuer ses propres émissions au moins aussi rapidement que le prévoira la nouvelle législation fédérale.
Les solutions aux changements climatiques sont claires. Nous devons agir tout de suite pour retirer les combustibles fossiles de notre approvisionnement énergétique, qui ne devrait consister qu’en énergies propres et renouvelables. Il faut améliorer le transport en commun, la rénovation écoénergétique des maisons et des édifices, les trains à grande vitesse, l’électrification des véhicules, le recyclage et les programmes de réduction des déchets, y compris les déchets alimentaires. Il faut laisser à la nature la chance de guérir et de se rétablir. La tarification du carbone doit s’accélérer et les grands pollueurs doivent être tenus responsables, sans échappatoires. Les travailleuses et les travailleurs doivent être soutenus par une législation et des stratégies de transition juste qui encourageront des modes de travail plus écologiques.
La température de la planète s’est réchauffée d’environ 1,1 °C comparativement à ce qu’elle était dans l’ère préindustrielle. L’Accord de Paris de 2015 prévoyait de limiter cette hausse à 2,0° d’ici la fin du siècle, tout en visant 1,5° comme limite idéale. Au rythme actuel, ces cibles seront largement dépassées.
La COP26 est l’occasion de se concentrer sur des actions visant à réduire les émissions. Les ambitions, les promesses et les objectifs n’ont de sens que s’ils sont soutenus par des actions ambitieuses et concrètes pour enfin ralentir les changements climatiques et aider à créer un monde plus propre, plus vert et plus équitable pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses.