« Je crois qu’il est fondamental que les droits de la personne de l’ensemble des membres du SCFP soient protégés et renforcés par nos conventions collectives. Cela comprend l’adoption d’une approche contre le racisme, la discrimination et l’homophobe pour faire respecter les conventions collectives. Bon nombre de nos conventions collectives offrent déjà non seulement une protection universelle, mais aussi de l’éducation et de la formation à tous pour aider à combattre le racisme et les autres formes de discrimination au travail. Faisons en sorte que ces dispositions soient respectées. – Leo Cheverie, Conseil national des Autochtones du SCFP
Dans bien des cas, les outils dont nous avons besoin pour lutter contre le racisme et la discrimination au travail sont déjà dans notre boîte à outils. Il suffit de repenser la façon dont nous les utilisons.
C’est pourquoi, dans le cadre de sa nouvelle stratégie de lutte contre le racisme, le SCFP s’engage à adopter une approche contre le racisme pour bonifier nos efforts visant à faire respecter nos conventions collectives.
Trop souvent, on dit aux travailleuses et travailleurs noirs, autochtones et racisés qu’ils réagissent de façon excessive aux comportements et aux pratiques racistes au travail, et qu’ils interprètent mal ceux-ci. Résultat, ces personnes craignent que leur syndicat ne les soutienne pas si elles se manifestent.
Pour changer cette situation, il faut reconnaître la réalité du racisme.
Pour que les membres noir(e)s, autochtones et racisé(e)s dénoncent le racisme au travail, ils doivent absolument savoir que le syndicat est prêt et outillé à lutter contre le racisme. Nos dirigeant(e)s doivent savoir comment utiliser tous les leviers de nos conventions collectives pour soutenir les membres du SCFP qui subissent du racisme, de la manipulation et des microagressions. Ces comportements ont des effets extrêmement blessants, souvent traumatisants, et des répercussions psychologiques et physiques néfastes.
Comment y arriverons-nous ?
Il faut apprendre aux membres des exécutifs locaux, aux personnes déléguées syndicales et au personnel du SCFP à identifier le racisme systémique et à en comprendre le fonctionnement, autant au travail que dans le syndicat et dans la société. C’est essentiel, et tout aussi important que de reconnaître que le racisme sous toutes ses formes constitue un problème de santé et de sécurité au travail.
Dès qu’une travailleuse ou un travailleur noir(e), autochtone ou racisé(e) est victime de discrimination raciale ou de harcèlement au travail, on devrait déposer un grief et soumettre le dossier au comité mixte de de santé et de sécurité au travail. Le SCFP devrait également développer un système central de suivi de ces griefs afin de s’attaquer au problème de manière systémique.
Et ce n’est qu’un début.
D’ici au congrès national de novembre, réfléchissez aux mesures que vous et votre section locale pouvez prendre pour adopter une meilleure approche contre le racisme dans l’application de votre convention collective.
Il s’agit du septième article d’une série de dix décrivant les objectifs de la Stratégie de lutte contre le racisme du SCFP. Vous pouvez consulter la série complète ici.