La semaine dernière, l’Université Simon Fraser (SFU) a annoncé l’embauche de la firme d’experts-conseils Deloitte pour effectuer une analyse des services de nettoyage et d’alimentation à l’interne et en sous-traitance. Bien qu’un examen puisse être louable, il ouvre toujours la porte à une sous-traitance des services, ce qui, pour le SCFP 3338, serait un mauvais choix.
Le SCFP 3338 représente 165 préposées et préposés au nettoyage dont le travail à la SFU est sous-traité à une entreprise à but lucratif.
« Nous sommes heureux de constater que le travail d’organisation de nos membres et de nos partenaires de coalition a poussé la SFU à se pencher sur les services sous-traités sur le campus », raconte la présidente du SCFP 3338, Fiona Brady Lenfesty. « Mais, comme on le voit dans d’autres établissements postsecondaires britanno-colombiens, et avec l’annonce récente concernant les services sous-traités dans le domaine de la santé, on connaît déjà la réponse : le bon choix politique et financier, c’est de ramener le travail à l’interne. »
Mme Brady Lenfesty souligne que d’autres établissements de la province, notamment sa plus grande université, l’UBC, ont des services internes d’alimentation et de garde. Et la semaine dernière, le gouvernement provincial annonçait le retour à l’interne de 4 000 travailleuses et travailleurs de la santé, ce qui garantira un salaire et des conditions de travail décents aux membres du Syndicat des employés d’hôpitaux. Ce sont des services comparables d’un secteur à l’autre, estime-t-elle.
En ramenant ces postes à l’interne, la SFU a la possibilité d’améliorer la qualité des services et d’améliorer de manière significative le sort de certaines des personnes les moins bien rémunérées et les plus sous-estimées du campus. En outre, une telle décision s’inscrirait dans l’engagement de la présidente de la SFU, Joy Johnson, envers les principes d’équité, de diversité et d’inclusion, puisque la plupart des membres de la section locale 3338 qui travaillent au nettoyage sont des femmes racisées.
« Bien que nous ne soyons pas d’accord avec l’idée de recourir à l’expertise sous-traitée d’un cabinet d’experts-comptables, nous espérons que l’analyse tiendra compte des bienfaits que le travail effectué à l’interne apportera à la communauté universitaire et aux travailleuses et travailleurs, ajoute Fiona Brady Lenfesty. La SFU se veut une chef de file en matière de conditions de travail progressistes. La meilleure façon d’incarner ce souhait consiste à reconnaître que ces services sur le campus sont des services publics qui devraient être offerts publiquement. La sous-traitance et la privatisation ont un impact négatif sur les travailleuses, les travailleurs et la communauté qui dépend des services qu’ils fournissent. »