Cihan Erdal, qui fait partie de la section locale 4600 du SCFP, souligne que la solidarité de nos membres lui a été salutaire pendant son incarcération de neuf mois sous de fausses accusations en Turquie.
M. Erdal a transmis un message de remerciement et de solidarité aux milliers d’individus, dont de nombreux membres du SCFP, qui se sont mobilisés au Canada et dans le monde entier pour exiger sa libération et son retour au Canada en toute sécurité. Vous pouvez lire son message ci-dessous.
Bien qu’il ait été libéré de prison il y a un mois, M. Erdal n’est pas encore entièrement libre. Il a été libéré sous condition le 15 juin après avoir présenté sa défense, mais il ne peut pas quitter la Turquie et il risque de retourner en prison.
Il a été arrêté et emprisonné sans fondement à Istanbul le 25 septembre dernier, dans le cadre d’une arrestation massive de politiciens, de militants et d’universitaires. Le mouvement pour obtenir sa libération a commencé au Canada, avec le soutien total du SCFP, et s’est transformé en une campagne mondiale auprès des autorités canadiennes et turques.
Dès le début de son calvaire, M. Erdal savait qu’il pouvait compter sur le soutien du SCFP. Son partenaire Omer Ongun lui a envoyé des lettres chaque semaine pendant son emprisonnement, afin de l’informer de la campagne pour sa libération. Le soutien généralisé que M. Erdal a reçu lui a donné « beaucoup de force et de résilience ».
Doctorant en sociologie à l’Université Carleton, M. Erdal est un jeune militant queer. Il vit avec des amis à Istanbul jusqu’à ce que son dossier soit résolu et attend avec impatience les prochaines étapes de son combat pour rentrer au Canada. Il a bien hâte de reprendre officiellement ses travaux de recherche – qu’il a poursuivis même en prison, grâce à un réseau de soutien universitaire.
Selon lui, sa libération est un rappel que « le syndicalisme est important et que la victoire passe par les initiatives démocratiques de solidarité ».
Pour rester à l’affût de la campagne de M. Erdal et savoir comment contribuer à favoriser son retour au Canada, suivez le compte @FreeCihanErdal sur Twitter et utilisez le mot-clic #LiberezCihanErdal.
Chers membres du SCFP,
Je vous remercie du fond du cœur pour la solidarité et le soutien inestimable que vous avez apporté à la campagne pour ma libération.
Je vous écris depuis Istanbul, où je vis avec des amis, sans être encore entièrement libre.
Comme vous le savez, j’ai eu l’occasion de m’adresser à un panel de juges le 15 juin dernier. Le même jour, après la reprise du procès, trois politiciens accusés et moi-même avons été provisoirement libérés de prison. Une ordonnance judiciaire nous oblige toutefois à rester en Turquie et à nous présenter au tribunal s’il le faut.
Nous sommes heureux de cette évolution positive, mais notre liberté provisoire peut être révoquée à tout moment si la poursuite le demande. Je ne suis pas encore en mesure de retrouver mon amour, mes amis et mes collègues au Canada, mais l’idée de rentrer chez moi à Ottawa le plus tôt possible me donne de la force.
Dès le début de ma détention en Turquie, en septembre dernier, j’ai bien compris le privilège d’être membre de mon syndicat, le SCFP, et d’avoir le soutien de l’université Carleton et de nombreuses autres communautés, organisations, institutions et personnes. En plus de me donner beaucoup de force et de résilience pendant mon emprisonnement, ça m’a fait comprendre que le syndicalisme est important et que la victoire passe par les initiatives démocratiques de solidarité. Ensemble, nous avons franchi une étape très importante. Maintenant, la lutte se poursuit pour mon retour au Canada en toute sécurité.
En tant qu’universitaire et activiste, je vais continuer à défendre la vérité, afin de faire progresser l’État de droit, les droits de la personne, la démocratie et la liberté en Turquie, en Europe, au Canada et dans le monde entier. J’ai également hâte de reprendre mes recherches et de produire des connaissances utiles aux jeunes et aux mouvements sociaux.
Je remercie chaque membre du SCFP qui a contribué à créer un cercle de solidarité, de bonté, d’unité et d’espoir de changement autour de notre cause.
Merci infiniment,
Cihan Erdal