Lorsque les militaires ont effectué un coup d’État en Birmanie/Myanmar pour prendre le pouvoir il y a deux mois, les travailleurs de la santé ont été parmi les premiers à se mettre en grève. Aujourd’hui, des travailleurs de tous les secteurs, y compris ceux des services et de l’administration publics, ont joint le mouvement de désobéissance civile. Le SCFP soutient les grévistes par l’entremise d’une caisse de grève mise sur pied par l’Internationale des services publics et d’autres syndicats mondiaux.
Le mouvement syndical, y compris la Confédération nationale des syndicats du Myanmar, a assuré la coordination d’une grève nationale qui a entraîné la fermeture des transports publics, des mines, des usines et des bureaux gouvernementaux. Étudiants, agriculteurs, travailleurs et citoyens manifestent dans les rues pour montrer au monde entier que leur pays est uni contre le régime militaire.
L’armée a riposté avec une violence meurtrière. Selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (Birmanie), 570 manifestants ont été assassinés. Plus de 2700 personnes, dont des syndicalistes, ont été arrêtées. Malgré tout, les travailleurs continuent de résister au régime militaire.
Le peuple birman démontre avec courage que les syndicats et le pouvoir collectif sont essentiels à la défense et à la promotion de la démocratie. La caisse de grève soutiendra les travailleurs de la santé, ainsi que les travailleurs des administrations municipales et d’autres services publics. Ces travailleurs n’ont pas d’indemnités de grève et leur sécurité est en danger.
Le SCFP condamne le coup d’État et est préoccupé par la sécurité de nos amis dans le pays. La communauté internationale doit continuer d’exercer des pressions sur les militaires pour qu’ils mettent fin à l’état d’urgence, libèrent immédiatement tous les prisonniers politiques, respectent le droit des Birmans de choisir leurs dirigeants et suppriment les restrictions à la liberté d’expression, de réunion et d’association.