Le Conseil scolaire du district de Durham (CSDD), en Ontario, a mis l’éducation des élèves en danger de perturbations inutiles en rejetant du revers de la main des enjeux cruciaux aux yeux des aides-éducateurs et des moniteurs d’éducation en plein air qui soutiennent les élèves ayant des besoins particuliers.
En guise de réponse, le SCFP 218, qui représente ceux-ci, demandera au ministère du Travail de recommander qu’on n’institue pas de commission de conciliation, ce qui lancerait un compte à rebours au terme duquel des centaines d’aides-éducateurs et de moniteurs d’éducation en plein air pourraient se retrouver en grève ou en lock-out à compter du 15 avril.
« Le conseil scolaire laisse tomber les élèves, les parents et les travailleurs en refusant de respecter et de valoriser l’apport essentiel des aides-éducateurs et des moniteurs en plein air », estime Dennis Gibbs, président du SCFP 218.
« Nous négocions localement avec le conseil d’administration depuis plus d’un an; nous sommes aussi en pleine pandémie. Nous n’avons pas pris cette décision à la légère. Mais le comportement du CSDD ne nous laisse pas le choix. Le syndicat ne formule aucune nouvelle revendication; nous voulons simplement conserver les clauses que nous avons négociées à l’arraché au fil des ans. »
Linda Merkac, la conseillère nationale du SCFP qui a épaulé la section locale 218 dans ses négociations, souligne que ces syndiqués ont tout donné pour stopper la propagation du coronavirus dans les écoles.
Lori Richards, présidente de l’unité des aides-éducateurs à la section locale, ajoute que « les aides-éducateurs ont continué à soutenir les élèves ayant des besoins particuliers, en classe et virtuellement, même lorsque les écoles étaient fermées aux autres élèves. Les moniteurs d’éducation en plein air ont réorganisé leurs horaires pour offrir des programmes aux élèves en toute sécurité et à l’extérieur, sur les terrains des écoles. Pourtant, le CSDD semble prêt à faire fi de toute cette bonne volonté et même à manquer totalement de respect à ces travailleurs. Nous espérons que d’ici à la mi-avril, les négociateurs du conseil scolaire parviendront à un accord qui permettra à nos aides-éducateurs et à nos moniteurs de continuer à fournir ces services cruciaux. »
Les ententes centrales avec les travailleurs de l’éducation sont négociées au niveau provincial, mais chaque conseil scolaire ontarien doit aussi négocier des conventions collectives locales avec ses syndicats. Les ententes centrales couvrent les salaires, les congés et les avantages sociaux. Celles locales s’intéressent à des sujets comme la sécurité d’emploi, les horaires de travail et les exigences professionnelles.
Le SCFP a conclu des règlements locaux pour trois de ses quatre unités de négociation au CSDD. Les unités du personnel technique et de bureau, de l’éducation aux adultes et du personnel concierge et de maintenance ont toutes ratifié leurs ententes. Il reste maintenant au conseil d’administration à les entériner.