Le syndicat représentant environ 6 000 travailleurs scolaires au Manitoba dénonce l’examen du système scolaire demandé par le gouvernement Pallister et la loi sur la modernisation de l’éducation (projet de loi 64) annoncés lundi.
« Les conservateurs de Pallister poursuivent leur programme idéologique avec une attaque sans précédent contre notre démocratie scolaire et, cette fois, cela aura un impact sur nos enfants », déplore Lee McLeod, directeur régional du Syndicat canadien de la fonction publique. « Le personnel de soutien scolaire craint qu’une telle refonte n’entraîne des coupes dans l’éducation, qu’elle prive de ressources nos élèves et nos parents les plus vulnérables et qu’elle limite encore plus la capacité de ceux-ci à faire entendre leurs préoccupations. »
« Si les réformes du système de santé menées par Pallister nous ont appris quelque chose, c’est qu’elles ont nui au système et l’ont laissé vulnérable lorsque la pandémie a frappé. Et voilà que Pallister utilise un rapport datant d’avant la pandémie pour chambouler notre système scolaire, choisissant d’ignorer toutes les leçons cruciales que nous avons apprises au cours des douze derniers mois. »
Le SCFP souligne, de plus, que l’élimination des divisions scolaires, prévue dans le projet de loi 64, diminuera le contrôle de la population sur les écoles; celles-ci auront moins de comptes à rendre. Les parents, les citoyens et les employés contactent souvent les conseils scolaires pour proposer des façons d’améliorer les écoles dans leur région. Cette loi éliminera l’importante surveillance publique de notre système scolaire.
« Le Manitoba est unique en ce sens que nos diverses communautés contribuent directement à leur système scolaire par l’entremise de leurs conseils scolaires élus régionalement, rappelle Lee McLeod. Le gouvernement actuel veut supprimer ce mécanisme de prise de décision locale pour le remplacer par ses propres nominations centralisées et triées sur le volet à Broadway. Les parents, les familles, devront se contenter de s’exprimer devant des conseils consultatifs qui n’auront aucun mordant.
Le Syndicat canadien de la fonction publique représente environ 6 000 travailleurs de l’éducation, dont des aides-éducateurs, des concierges des chauffeurs d’autobus, des commis de bureau, des bibliotechniciens et des agents de liaison interculturelle dans 24 divisions scolaires réparties à travers le Manitoba.