Les dernières projections plutôt horrifiantes sont le résultat direct de l’échec politique de notre gouvernement, qui vient d’être suivi par l’incapacité de sauver des vies grâce à des congés de maladie payés et à une foule d’autres mesures, a déclaré le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Ontario.
« On peut s’attendre à jusqu’à 40 000 cas par jour dans la province à la mi-février et Doug Ford omet tout simplement d’annoncer ce dont nous avons vraiment besoin aujourd’hui », affirme Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Tous les experts s’entendent pour dire que nous avons besoin de congés de maladie payés, en particulier en cas d’urgence liée à une maladie infectieuse. Il est inadmissible que le gouvernement actuel ne tienne pas compte de ces conseils et ne nous protège pas ».
Le SCFP-Ontario, qui représente 280 000 travailleurs du secteur public, demande aussi à Doug Ford de rappeler immédiatement l’Assemblée législative et de dépenser, à tout le moins, les douze milliards de dollars que les conservateurs de Doug Ford ont en réserve pour :
- Mettre au point un véritable plan de déploiement de vaccins, complet et détaillé, qui soit clairement communiqué au public.
- Soutenir le déploiement en allouant des ressources aux unités locales de santé publique et aux organisations communautaires.
- Assurer un traçage et des tests de dépistage solides.
- Enfin prendre les mesures qui s’imposent pour faire face à la crise croissante dans le secteur des soins de longue durée.
- Écouter réellement ce que les travailleurs de l’éducation ont à dire et mettre en place les soutiens nécessaires, comme des classes moins nombreuses, pour assurer un retour à l’école en toute sécurité dès que possible.
- Légiférer sur les congés de maladie payés pour tous les travailleurs.
- Élaborer un plan d’action exhaustif pour faire face aux effets disproportionnés de la pandémie sur les communautés racialisées.
Le gouvernement Ford a dit qu’il entourerait les foyers de soins de longue durée d’un anneau de fer. Mais, les choses n’ont fait qu’empirer », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « On assiste à des éclosions dans quarante pour cent des établissements de la province alors que c’est tout à fait évitable. Tragiquement, nous sommes sur la bonne voie pour perdre beaucoup plus de nos parents et grands-parents, et ceux qui s’occupent d’eux, lors de la deuxième vague que pendant la première. Les conservateurs de Doug Ford doivent immédiatement assurer les ressources nécessaires pour établir quatre heures de soins par jour, par résident. Ils doivent mettre fin aux soins à but lucratif, garantir un travail à temps plein et des congés de maladie payés pour les travailleurs, accompagnés d’augmentations de salaire permanentes, recruter immédiatement des dizaines de milliers de travailleurs de première ligne et rémunérer les travailleurs en fonction de leur valeur - pour simplement appliquer les leçons réussies des autres provinces ».
« En se concentrant sur un décret de maintien à domicile, sur la réduction des heures d’ouverture des magasins et sur l’obligation pour les travailleurs non essentiels de travailler à domicile, ce gouvernement fait des gens ordinaires des boucs émissaires et se soustrait à ses responsabilités », de dire M. Hahn. « Maintenant que la province a déclaré l’état d’urgence, elle doit utiliser ses pouvoirs pour prendre immédiatement les mesures dont nous avons désespérément besoin. Il faut que les conservateurs comprennent que les pouvoirs d’urgence s’accompagnent d’une responsabilité totale. Ce qui se passera dans les prochains mois leur retombera dessus à 100 % ».