L’Association étudiante de Ryerson (RSU) a décidé de se distinguer de ses homologues en procédant à des coupes dans les services vitaux aux étudiants. Le syndicat qui représente les travailleurs licenciés de la RSU recrute des alliés pour découvrir les raisons qui poussent l’association à abandonner les étudiants qu’elle est censée servir.
La RSU a fermé de vieilles institutions du campus comme le Good Food Centre, la banque alimentaire étudiante, et CopyRite, l’atelier d’impression et de photocopie. Elle a aussi éliminé les services de soutien au financement et d’infographie pour les activités étudiantes. Le Centre for Safer Sex et plusieurs centres de services d’équité sont également fermés, et la plupart des activités, annulées.
Pourtant, le financement de la RSU est stable, grâce aux cotisations perçues sur les droits de scolarité. Les décisions de la RSU contrastent fortement avec celles des associations étudiantes des autres universités du Grand Toronto, où des services similaires continuent de fonctionner, malgré les conditions imposées par la pandémie de COVID-19. Même l’Association des étudiants en formation continue de Ryerson s’est adaptée au service virtuel.
« Ce sont des services indispensables aux étudiants de Ryerson. La banque alimentaire à elle seule servait des centaines d’étudiants chaque semaine. La RSU les a simplement abandonnés », déplore Elise Lee Lai, agente en communications au SCFP 1281. Ce syndicat représente les employés de la RSU, où cinq travailleurs ont été licenciés en raison des coupes.
« Les étudiants de Ryerson se voient refuser des services essentiels que les étudiants d’autres universités obtiennent. Pourquoi ? La RSU compte peut-être invoquer la pandémie de COVID-19 comme excuse, mais alors, pourquoi les associations étudiantes des autres universités de la région continuent-elles à offrir des services similaires ? Pourquoi a-t-elle déserté les étudiants de Ryerson ? »
Une réunion, la semaine dernière, entre les membres du conseil exécutif de la RSU et les étudiants n’a apporté aucune réponse, selon elle.
« CopyRite et le Good Food Centre pourraient offrir un “service au volant”. Les centres pourraient continuer à travailler virtuellement avec les étudiants. Ce n’est pas par manque de travail, mais de volonté. Nous travaillerons donc avec les étudiants de Ryerson et d’autres alliés du campus pour découvrir pourquoi la RSU noircit encore plus cette année déjà sombre. »