Le SCFP 1252, qui représente plus de 12 000 membres du système de santé du Nouveau-Brunswick, est consterné par la réduction dans l’allocation d’équipement de protection individuelle (EPI) pour le personnel de la santé.
« Dès le premier jour, le personnel a eu accès à des masques chirurgicaux de niveau 3 pour offrir une couche de protection maximale juste en dessous du N95 », raconte Norma Robinson, présidente du SCFP 1252. « Cependant, Horizon a récemment rétrogradé cette exigence au niveau 1. Et c’est une grave erreur. »
Un masque de niveau 1 n’assure qu’une protection générale, tandis qu’un masque de niveau 3 offre une protection maximale. « On dirait que le provincial et les autorités sanitaires ont décidé de réaliser des économies de bouts de chandelle sur le dos de la santé et de la sécurité des employés », ajoute Mme Robinson.
Le SCFP 1252 s’est montré très coopératif avec le gouvernement provincial et les autorités sanitaires dans le dossier de la pandémie mondiale, mais cette coopération devient maintenant tendue. Depuis le début de cette pandémie, on s’est entendu sur l’importance d’un EPI approprié pour tout le personnel, incluant le droit à une protection adéquate du visage.
« Dans notre province, les hôpitaux sont la première et la dernière ligne de défense contre le virus », rappelle Ralph McBride, conseiller national du SCFP. « Il n’est absolument pas logique de mettre en péril le personnel qui assure cette défense. »
« Nous menons ce combat depuis neuf mois, poursuit-il. Nous sommes au milieu de la deuxième vague. Comment le gouvernement peut-il faire volte-face et affirmer que la santé de ses employés n’a pas d’importance en rétrogradant les masques à quelque chose d’inférieur à ce qu’il nous fournissait au début ? »
« Les employés de la santé travaillent au-delà de leurs tâches quotidiennes déjà stressantes, ajoute Norma Robinson. La dernière chose dont ils devraient s’inquiéter dans cette deuxième vague est de disposer de moins de protection. Il faut corriger cela tout de suite. »
« Monsieur le premier ministre Higgs, faites ce qui est juste : dites à vos autorités sanitaires d’arrêter les économies de bouts de chandelle. La santé et la sécurité des travailleurs doivent passer avant tout ! » conclut-elle.