La Commission d’enquête sur la COVID-19 dans les soins de longue durée de l’Ontario vient de publier un rapport d’étape. Elle y appelle le gouvernement à mettre en place une norme minimale de soins pratiques quotidiens de quatre heures par résident.
« Nous remercions la commission pour son travail et pour avoir reconnu la nécessité d’instituer une norme de dotation en personnel », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « Les résidents et les travailleurs ne peuvent plus attendre l’avènement de soins appropriés et sécuritaires dans nos établissements de soins de longue durée. Le gouvernement doit agir dès maintenant. »
« Même si les conclusions de la commission n’ont plus rien de nouveau pour les travailleurs de la santé, j’espère que le gouvernement prendra ces recommandations au sérieux et agira rapidement », a déclaré Jerry Dias, président national d’Unifor. « La sonnette d’alarme sur la crise dans les SLD retentit depuis des décennies, sans que les gouvernements provinciaux agissent, ou si peu. La semaine prochaine, le premier ministre Ford aura l’occasion d’adopter une norme de soins minimale dont les résidents et les travailleurs ont grandement besoin. »
Le SCFP, le SEIU et Unifor demandent au gouvernement d’agir mercredi soir, lors de la deuxième lecture du projet de loi 13, la Loi sur le temps alloué aux soins. Le texte prévoit un minimum moyen de quatre heures de soins quotidiens par résident.
« Comme indiqué dans le rapport d’étape de la Commission, le temps des études est révolu », estime Sharleen Stewart, présidente du SEIU Healthcare. « Pour de l’action concrète, les parlementaires de Queen’s Park pourraient commencer par adopter le projet de loi 13 à l’unanimité la semaine prochaine. Le temps de soigner, c’est l’outil que réclament le personnel et les familles. »
« Nous remercions la Commission pour son rapport d’étape et lui demandons de passer à l’étape suivante : mettre en lumière le processus de prise de décision à huis clos du gouvernement et des exploitants de maisons de retraite qui n’ont pas réussi à protéger les résidents et les employés. Pour rendre justice aux proches que nous avons perdus dans cette pandémie, il faut absolument que le système devienne responsable et totalement transparent, au lieu de faire passer ses actionnaires avant la qualité des soins. »
Plus tôt cette semaine, Pat Armstrong, éminent professeur de sociologie à l’Université York et principal chercheur sur les soins de longue durée au Canada, a publié une lettre ouverte à l’Assemblée législative de l’Ontario où il invite celle-ci à instaurer une norme de soins de quatre heures. Cette lettre est cosignée par 24 autres universitaires ayant participé à une étude interdisciplinaire et multi juridictionnelle sur les soins de longue durée.