La Division du transport aérien du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 15 000 agents de bord à travers le Canada, demande au gouvernement fédéral de reconnaître le rôle des travailleurs des compagnies aériennes pendant la crise de la COVID-19 et de les soutenir tandis que leur secteur traverse le bouleversement économique occasionné par la pandémie.
« Les agents de bord sont avant tout des professionnels de la sécurité », souligne Julie Roberts, agente de bord chez Air Transat et présidente de la Division du transport aérien du SCFP. « Lorsque le premier ministre a dit aux Canadiens qu’il était temps de rentrer chez eux, les agents de bord du Canada ont répondu à l’appel. Ils étaient là pour aider les Canadiens à rentrer au pays en toute sécurité, même si cela les mettait et mettait leurs proches en danger. Après que des dizaines de nos membres sont tombés malades de la COVID-19 et que des milliers d’autres ont perdu leur emploi, nous avons besoin d’aide. Et le gouvernement fédéral est introuvable. »
D’abord et avant tout, le gouvernement fédéral doit intervenir pour que les travailleurs des lignes aériennes aient encore leur emploi une fois la pandémie terminée. Le syndicat propose que, d’ici là, le fédéral collabore avec le secteur pour créer un accord de travail partagé, où les agents de bord seraient autorisés à travailler les quarts disponibles tout en recevant une prestation complémentaire d’assurance-emploi pour joindre les deux bouts pendant la crise.
« Environ 11 000 agents de bord au Canada sont sans emploi en ce moment, et il est clair que la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) rate son objectif », explique Mme Roberts, qui ajoute que la majeure partie des mises à pied est survenue chez Air Canada. Or, au début de mai, cette entreprise a annoncé qu’elle abandonnait la SSUC.
Le syndicat réclame également une solution canadienne à la pénurie persistante d’équipement de protection individuelle qui compromet la sécurité des agents de bord. Ceux-ci travaillent dans des espaces confinés où la distanciation physique est impossible sur une période de plusieurs heures.