Le SCFP salue l’annonce de la prime de 2 000 $ offerte aux travailleurs de la santé de la Nouvelle-Écosse, mais est toutefois extrêmement déçu que les établissements financés par le ministère des Services communautaires (MSC) soient exclus de ce programme. L’offre laisse tomber les travailleurs essentiels de première ligne qui travaillent dans les établissements résidentiels.
« Nous félicitons le gouvernement de reconnaître l’importance des travailleurs de la santé, mais la prime ne s’applique pas aux travailleurs des services communautaires qui soutiennent directement les personnes ayant un handicap et qui doivent respecter les mêmes directives du ministère de la Santé que les autres travailleurs essentiels en raison de la COVID-19 », souligne Kim Cail, coordonnatrice provinciale du SCFP pour les lieux de travail financés par le MSC.
Mme Cail estime qu’il est déplorable que la prime ne soit pas offerte à certains postes, notamment aux travailleurs du secteur des services sociaux qui offrent des soins à leur clientèle 24 heures sur 24.
« Tous les travailleurs des services communautaires sont des travailleurs essentiels. Pourquoi seraient-ils traités différemment de leurs homologues des établissements financés par le ministère de la Santé et du Mieux-être? »
Mme Cail craint que l’offre de la prime dans d’autres secteurs incite le personnel du MSC à aller ailleurs, alors que ce secteur est déjà aux prises avec une pénurie de personnel. « Si la situation n’est pas corrigée, on risque de voir un exode des employés des services communautaires vers les secteurs des soins de longue durée ou du soutien à domicile. »
Selon la présidente du Comité des soins de longue durée du SCFP, Louise Riley, cette prime ne pourra pas à elle seule régler les problèmes de recrutement et de rétention dans ces trois secteurs. « Une hausse salariale permanente aiderait à atténuer les pénuries chroniques et les heures supplémentaires obligatoires, indique-t-elle. Un salaire décent rendrait ces postes plus attrayants et ferait en sorte que les soignants n’auraient plus à occuper deux emplois pour joindre les deux bouts. »
Le SCFP représente près de 2 000 employés des services communautaires dans des foyers de groupe de diverses tailles, des résidences pour adultes, des établissements de soins en résidence et des résidences de développement partout en Nouvelle-Écosse.