Le 23 avril dernier, nous apprenions que la Ville de Montréal imposerait des coupures moyennes dans les dépenses prévues de 3,1 % à l’ensemble des services centraux ainsi qu’aux 19 arrondissements. Elle annonçait du même souffle qu’elle demanderait à tous ses employés de fournir un effort de 50 millions de dollars, et ce, dans un contexte de surplus budgétaire de 251 millions de dollars.
« Plusieurs questions demeurent sans réponse. La Ville nous informe qu’il y a un déficit minimum de 105 millions pour l’exercice 2020. Mais, à ce jour, celle-ci refuse de l’éponger avec le surplus de 251 millions. C’est inconcevable et inacceptable. Elle devra s’expliquer », de dire Stéphan Meloche, administrateur du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301).
La Ville a affirmé que si elle se sert de ce surplus, sa cote de crédit en souffrira. Le syndicat est plutôt d’avis que ses préoccupations concernant celle-ci ne devraient pas primer sur le bien-être de ses employés et de leurs conditions de travail, en plus d’affecter les services offerts aux citoyennes et citoyens.
« La semaine dernière, la Fédération canadienne des municipalités demandait une aide de 10 milliards de dollars aux divers paliers gouvernementaux. Ne serait-il pas plus respectueux d’attendre les développements de cette démarche avant de tenter d’imposer des coupures dans les services à la population et les conditions de travail des employés? Et pourquoi les travailleurs auraient-ils à subir ce traitement? », d’ajouter Hans Marotte, conseiller syndical au SCFP 301.
Il est à noter que depuis le début de la crise, les cols bleus de Montréal sont au travail, sur la première ligne et sans augmentations salariales depuis deux ans et demi.
« Madame la Mairesse, nous n’accepterons pas de faire les frais d’une telle gestion! Les cols bleus demandent plus de respect, car ils le méritent sans contredit », de conclure Stéphan Meloche.