La section locale 7800 du SCFP a appris que l’unité de pathologie médico-légale de Hamilton fermera ses portes de façon précipitée à la fin mars, plusieurs mois plus tôt que la date de fermeture proposée et controversée, en juillet.
La décision de mettre fin aux autopsies médico-légales au Hamilton Health Sciences (HHS) est déjà criblée « de controverses, d’équivoques et de contradictions qui frôlent la fausse représentation. Maintenant, cette fermeture précipitée, le 31 mars, est plus que suspecte. Il est évident que les personnes qui ont pris cette décision irréfléchie veulent éliminer toute trace des maladresses et du tâtonnement qui ont eu lieu. Et cette tentative suspecte ne devrait pas être autorisée », a déclaré Dave Murphy, président de la section locale 7800 du SCFP.
Il y a de nombreuses explications contradictoires pour justifier la fermeture de l’une des unités de pathologie médico-légale les plus occupées de la province, qui effectue chaque année plus de 1 400 autopsies.
« Il faut faire quelque chose pour trouver la vérité derrière ce fiasco. Il faut mener une enquête indépendante afin de savoir pourquoi cette décision irréfléchie a été prise en premier lieu. Le fait que la solliciteuse générale dise des choses à l’Assemblée législative qui contredisent son propre ministère et le Conseil de surveillance des enquêtes sur les décès est plus qu’inquiétant. »
Une enquête indépendante « permettrait de préciser les motivations de cette fermeture », a expliqué Dave Murphy. « Cependant, une enquête impartiale serait tout aussi importante et permettrait de définir les impacts du transfert d’organismes de Hamilton ou Niagara à Toronto. »
En février, la section locale 7800 du SCFP et le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO/SCFP) ont alerté la communauté sur le fait que les autopsies médico-légales de Niagara contournaient l’unité de pathologie médico-légale de Hamilton pour être dirigées à Toronto.
Les préoccupations liées à la fermeture de cette unité comprennent des délais plus longs pour l’exécution des autopsies et pour les enquêtes de la police, ainsi que les déplacements nécessaires des agents à Toronto pour les cas d’homicides et de mort soudaine de jeunes enfants. La fermeture de l’unité aura aussi pour effet que l’Université McMaster sera la seule école de médecine en Ontario qui sera sans centre de formation local en pathologie médico-légale.
Michael Hurley, président du CSHO, soulève constamment l’enjeu de la consolidation des services de pathologie médico-légale à Toronto qui est en contradiction avec le plan stratégique du Système ontarien de gestion de l’information pour les enquêtes sur les décès, qui prévoit une gestion plus locale des cas.