Plus de 200 infirmières, préposés aux services de soutien à la personne (PSSP) et répartiteurs à l’emploi de ParaMed sont parmi les travailleurs de la santé les moins bien rémunérés de la région d’Ottawa et de la vallée de l’Outaouais. Aujourd’hui, ce groupe à prédominance féminine, qui est représenté par le SCFP, entreprend des moyens de pression afin que leurs salaires augmentent pour équivaloir à ceux des professionnels soignants équivalents de la région.
Une grave pénurie de travailleurs de la santé sévit actuellement dans toute la province, notamment à Ottawa. Bien que ParaMed appartienne à Extendicare, un géant des maisons de soins à but lucratif, les salaires offerts par l’entreprise sont inférieurs de plusieurs dollars aux salaires normatifs du secteur de la santé. Selon le coordonnateur des soins de santé du SCFP, Dan Pike, les entreprises comme ParaMed ont beaucoup de mal à conserver des employés qualifiés en raison des faibles salaires offerts et de la surcharge de travail. En outre, il est à noter que contrairement aux employés travaillant dans les hôpitaux et les centres de soins de longue durée, le personnel de soins à domicile et de proximité a le droit de grève en Ontario.
« Ce n’est jamais justifiable d’exploiter des travailleuses sous-payées. Cette approche est troublante et irréfléchie, surtout à un moment où ParaMed et d’autres employeurs du secteur de la santé ont beaucoup de difficulté à conserver leurs employés et éprouvent de graves pénuries de PSSP, d’infirmières auxiliaires autorisées et d’autres types de travailleurs dans la région », déplore M. Pike.
À compter d’aujourd’hui, les employés de soins directs de ParaMed dans la vallée de l’Outaouais qui sont membres du SCFP 5170, ainsi que les répartiteurs/administrateurs du siège social d’Ottawa qui sont membres du SCFP 5387, porteront de façon visible des autocollants de solidarité appelant à des négociations.
« C’est un geste simple, mais c’est un geste de solidarité entre ces travailleuses et travailleurs de la santé, et nous pressons ParaMed de le prendre au sérieux. Ce n’est qu’un avant-goût des moyens de pression à venir. L’équité salariale et le respect au travail sont des enjeux clés pour ce groupe », souligne M. Pike.
L’Ontario a entrepris un remaniement de son système de santé en s’efforçant d’offrir davantage de soins à domicile aux patients. Déjà, des centaines de patients d’Ottawa et de la vallée de l’Outaouais bénéficient de soins directs ou de soins coordonnés offerts par les membres du SCFP travaillant pour ParaMed.
« Le système de santé est en pleine mutation et la rétention du personnel est plus cruciale que jamais. Il serait constructif que ParaMed se rende compte qu’elle a tout avantage à négocier des contrats équitables avec ses équipes de soins à domicile en cette période de pénurie de main-d’œuvre et de restructuration du système », conclut M. Pike.