Charles Fleury | Secrétaire-trésorier national
Beaucoup de choses ont changé depuis les dernières élections fédérales de 2015. À l’époque, de nombreux travailleurs estimaient que le Canada avait enfin pris un bon tournant en mettant fin au règne de neuf ans de Stephen Harper.
Mis à part le fait que Justin Trudeau n’a pas respecté son programme progressiste (pour les femmes, les peuples autochtones, les travailleurs, les électeurs), l’élection de 2019 soulève beaucoup d’enjeux pour les membres du SCFP. Dans sa chronique, Mark Hancock souligne ce que nos membres devraient surveiller d’ici le mois d’octobre.
Oui, Stephen Harper n’est plus là. Mais ses disciples ont pris le pouvoir un peu partout au pays. Les gouvernements et les idées de droite se répandent. Les membres du SCFP font face à de nombreux défis.
En Ontario, en campagne électorale, Doug Ford a promis que « personne ne perdrait son emploi » sous son gouvernement. C’était un mensonge.
On constate déjà des pertes d’emplois en première ligne du système de santé. Le système d’éducation est aussi ciblé.
En Alberta, Jason Kenney se dépêche à défaire les changements progressistes apportés par le gouvernement néo-démocrate.
Partout, les gouvernements conservateurs mettent tout en œuvre pour démanteler les mesures de protection de l’environnement, comme si les changements climatiques n’étaient pas réels.
Et on s’en prend aux travailleurs : à leurs droits, à leur salaire et à leur sécurité. On annule les hausses du salaire minimum. On complique leur syndicalisation.
Mais le SCFP est là pour riposter. Avec nos alliés, nous nous organisons et nous faisons campagne. Pas seulement parce que ces changements vont faire mal à nos membres, mais parce qu’ils vont faire encore plus mal aux autres travailleurs qui ne sont pas syndiqués. Ils vont nuire aux familles et aux communautés. À nos communautés.
Le SCFP continuera de défendre des conditions de travail sûres, un salaire minimum suffisant, des avantages sociaux et des régimes de retraite décents pour tous les travailleurs. Il nous continuerons de nous battre pour des services publics accessibles et abordables.
Parce que le SCFP riposte. Comme toujours.
Et nous avons les outils pour le faire. Pour la première fois de notre histoire, la Caisse nationale de grève a franchi la barre des cent millions de dollars.
Les sections locales de tout le pays peuvent donc être sûres que le SCFP national pourra les soutenir quand elles en auront besoin. Nous avons les ressources pour soutenir nos membres qui doivent débrayer. Les employeurs le savent et les gouvernements aussi.
C’est ça, le pouvoir d’un syndicat pancanadien de 680 000 membres répartis dans tous les secteurs et dans toutes les régions.
Oui, l’année 2019 sera pleine de défis. Mais sachez une chose : au SCFP, nous sommes prêts à les affronter.