Matt Stella | Service des communications du SCFP
À l’annonce de la fusion des hôpitaux de Kingston, Brent Tousignant et son exécutif ont reçu bien peu d’information quant à ce qui adviendrait de leur lieu de travail. Néanmoins, le vice-président du SCFP 1974 est passé immédiatement en mode campagne.
« Je dirais que l’employeur a probablement reçu un préavis de 15 minutes avant l’annonce. Dès le départ, nous avons commencé à rencontrer des gens du syndicat national pour planifier ce que nous allions faire avant la fusion. »
En Ontario, lorsque des lieux de travail représentés par plusieurs syndicats fusionnent, le processus permettant de déterminer qui représentera les travailleurs du nouveau lieu de travail est fixé par la Loi sur les relations de travail liées à la transition dans le secteur public (LRTTSP). Celle-ci remonte au gouvernement Harris des années 1990. Depuis, elle a encadré des fusions sous des gouvernements progressistes-conservateurs et libéraux.
Brent, lui, a entendu parler de la LRTTSP pour la première fois à l’annonce de la fusion entre l’Hôpital général et l’Hôtel-Dieu de Kingston. Au cours des mois suivants, il a dû l’expliquer à ses membres et répondre à de nombreuses questions sur ce qui allait se passer à l’issue du vote.
« C’est déroutant pour les gens qui passent par là. On lit la loi, très complexe d’ailleurs, en essayant de comprendre ce qui va se passer après avoir gagné ou perdu. Peu importe qui gagne, la plupart des gens ont des préoccupations pratiques quant à leur ancienneté. Ils se demandent si l’on va les supplanter ou s’ils devront travailler dans plus d’un établissement. C’était difficile pour nous, parce que tout ce que nous pouvions répondre à plusieurs de ces questions, c’était que le CA déciderait plus tard. »
Pour dissiper la confusion entourant le processus de la LRTTSP et tous les inconnus, Brent et l’équipe du SCFP 1974 avaient un message simple : le SCFP est le meilleur syndicat pour remplir ce mandat.
« Nous avons beaucoup parlé de la force de la convention collective, mais aussi des ressources sur lesquelles peuvent compter les membres du SCFP, autant aux échelons local, régional que national », poursuit Brent.
Celui-ci attribue la victoire de sa section locale au travail acharné de tous. « L’exécutif, les recruteurs, le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) et tous les participants à la campagne nous ont offert un soutien phénoménal. Tout le monde a investi énormément de temps et d’énergie. »
Avec le retour d’un gouvernement PC en Ontario, il est possible que les fusions se multiplient, dans le secteur de la santé comme ailleurs. Aux sections locales qui se dirigent vers un vote de représentation, Brent conseille de bâtir une équipe aussi solide que possible. « Nous avons fait venir des personnes d’autres secteurs et du CSHO, des gens qui avaient déjà traversé cette épreuve et qui connaissaient bien les problématiques. C’était un atout formidable. »