La grève des enseignants à l’Université York entre dans sa huitième semaine. Pourtant, l’employeur vient de gaspiller une autre occasion de négocier une résolution au conflit qui menace la session actuelle et la session d’été de milliers d’étudiants.
Depuis une semaine, l’université et la section locale 3903 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 3903) ont eu plusieurs rencontres en présence du commissaire Bill Kaplan. Le ministre provincial du Travail Kevin Flynn a demandé à M. Kaplan d’aider les parties à s’entendre ou, si cela s’avère impossible, de lui présenter ses recommandations d’ici trois semaines.
Malgré l’urgence de sauver la session actuelle et la session d’été de plus de 50 000 étudiants et les efforts déployés par le syndicat pour rapprocher les parties, l’employeur a refusé de négocier, gaspillant ce précieux temps.
« Au nom du compromis et de la coopération avec le commissaire, nous avons modifié notre position sur les questions de sécurité d’emploi des chargés de cours à statut précaire », explique le président du SCFP 3903, Devin Lefebvre. « L’université, elle, refuse de discuter de ces points névralgiques, même si le gouvernement lui en a donné le mandat. C’est plus que décourageant. »
L’Université York a refusé en toutes lettres de participer aux négociations le mardi 17 avril et le vendredi 20 avril, alors qu’elle a fixé au 30 avril la date butoir pour sauver la session d’été.
« Nous sommes estomaqués d’apprendre que l’employeur juge que nous nous sommes retiré des négociations, poursuit M. Lefebvre. Nous sommes prêts à reprendre les pourparlers en tout temps. S’il y a eu malentendu, nous invitons l’université à revenir à la table ce weekend. Si ce n’est pas le cas, nous nous opposons vivement à ses prétentions : celles-ci ne reflètent pas du tout ce qui s’est passé la semaine dernière. »
Les parties remettent leurs arguments par écrit au commissaire Kaplan ce lundi. M. Kaplan doit rendre son rapport au ministre du Travail d’ici deux semaines.