Selon le SCFP, Maison d’amitié, l’unique refuge pour femmes francophones d’Ottawa, crée un climat de peur et d’intimidation pour tenter d’effrayer ses employées et les inciter à accepter une entente qui leur nuira, à elles et aux services qu’elles fournissent aux femmes vulnérables qui fuient la violence.
Maison d’amitié tient à grandement réduire les salaires, les avantages sociaux et les conditions de travail de sa main-d’œuvre exclusivement féminine. Pour augmenter la pression, les négociateurs de l’agence ont fixé au 20 novembre la date butoir pour un lock-out ou une grève.
« Les tactiques auxquelles Maison d’amitié a recours sont connues de toutes celles qui ont été victimes d’abus » a déclaré Jacynthe Barbeau du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le syndicat qui représente les travailleuses à l’agence.
« La mission de Maison d’amitié est de soutenir les femmes et les enfants qui fuient la violence et les abus. Pourtant, cette même organisation exige de ses propres salariées qu’elles choisissent entre fournir ces services aux personnes vulnérables qui en dépendent et accepter de considérables réductions dans leurs conditions de travail déjà modestes.
En ce qui concerne le syndicat, cela a des relents d’intimidation et de représailles contre un groupe de travailleuses qui a osé tenter d’améliorer ses conditions en adhérant à un syndicat.
« Que ce comportement soit le fait d’une agence censée protéger les femmes contre les abus est encore plus choquant et répréhensible », a ajouté Mme Barbeau.
Les demandes de Maison d’amitié comprennent des réductions draconiennes des salaires et des avantages sociaux, y compris les congés de maladie, les congés médicaux et l’admissibilité aux congés payés et statutaires. L’agence veut aussi embaucher de nouvelles employées à des taux de rémunération inférieurs et à des avantages sociaux moindres.
L’agence n’a offert aucune justification pour ses demandes. Son financement qui provient du ministère des Services communautaires et sociaux est demeuré stable. Mais, ses propositions ramèneraient les salaires et les avantages sociaux de ses travailleuses à des niveaux inférieurs à ceux qui existaient avant que celles-ci ne votent en faveur de la syndicalisation.
« Il est choquant que Maison d’amitié mette en péril les services fournis aux femmes et aux enfants vulnérables au lieu de négocier une entente équitable avec ses travailleuses. Et, il est honteux que cette même agence essaie d’obliger ses employées à accepter un mauvais accord » a déclaré Mme Barbeau.
« La trahison de ses propres valeurs par Maison d’amitié devrait atterrer la population d’Ottawa ».