Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les éducateurs de la petite enfance (ÉPE) de la Nouvelle-Écosse, n’est pas d’accord avec la récente déclaration du syndicat des enseignants de la province, le Nova Scotia Teachers’ Union (NSTU), selon qui on devrait mettre des enseignants dans les classes de préprimaire.
« Par le passé, le SCFP a soutenu le NSTU et il continuera de le faire, souligne Grant Dart, coordonnateur du secteur scolaire au SCFP. Cela dit, nous sommes fortement en désaccord avec son exposé de position. »
Le SCFP croit qu’il est préférable, pour le programme de préprimaire, que celui-ci soit dispensé uniquement par des ÉPE. Voici ses arguments :
- Les ÉPE sont formés exclusivement dans l’apprentissage par le jeu (ce n’est pas le cas des enseignants).
- Les éducateurs à la petite enfance sont des professionnels qualifiés et dûment formés. Ils comprennent mieux que quiconque l’importance de l’apprentissage par le jeu.
- En Nouvelle-Écosse, les ÉPE prodiguent le programme préscolaire avec succès, au conseil scolaire régional d’Halifax, depuis 13 ans.
- Aujourd’hui, les ÉPE prodiguent de l’apprentissage par le jeu dans tous les conseils scolaires de la province, sans problème ni plainte.
« C’est décourageant de voir le NSTU soudainement croire que ce programme établi et couronné de succès n’est pas fourni par des professionnels qualifiés, déplore Chris Melanson. Aucun autre groupe professionnel n’a autant d’expérience et de formation que nos ÉPE. » M. Melanson est président du SCFP 5047, le syndicat du personnel de soutien du conseil scolaire régional de Halifax.