Journée roseLe 12 avril, il se pourrait que vous remarquiez plus de vêtements roses autour de vous. Le deuxième mercredi d’avril, on porte du rose partout dans le monde pour souligner la Journée internationale contre le harcèlement, la discrimination, l’homophobie et la transphobie.

Aux quatre coins du Canada et de la planète, les gens portent du rose pour réclamer la fin de l’intimidation sous toutes ses formes, particulièrement celle qui cible les membres de la communauté LGBTTI (lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, transsexuels et personnes intersexuées).

L’intimidation constitue un grave problème dans nos milieux de travail, nos écoles et nos communautés. C’est une forme de harcèlement agressive et persistante, qui blesse des personnes de tout âge. Elle découle d’un abus de pouvoir qui vise à rabaisser quelqu’un. Ses conséquences sur la santé peuvent être catastrophiques, allant de la dépression au traumatisme et, dans les pires cas, au suicide. Ses effets se répercutent aussi sur les témoins de l’incident, les amis, proches et collègues de travail de la victime, ainsi que sur des organisations entières.

Heureusement, les gens s’élèvent contre l’intimidation. En janvier 2012, Christin Milloy a déposé une plainte devant la Commission canadienne des droits de la personne après avoir fait plusieurs tentatives pour faire changer la désignation de son sexe au Registre de l’assurance sociale. Le 25 janvier 2017, elle a conclu une entente historique avec Emploi et développement social Canada (EDSC), l’agence responsable de la mise à jour du Registre.

Le SCFP félicite Mme Milloy, ainsi que les autres personnes et militants transgenres et à identité sexuelle non orthodoxe qui confrontent l’intimidation et la discrimination systémique.

Après plusieurs années de travail acharné de la part de l’ancien député néo-démocrate Bill Siksay et de l’actuel député néo-démocrate Randall Garrison, le gouvernement libéral fédéral a déposé, en mai 2016, le projet de loi C-16 qui modifiera la Loi canadienne sur les droits de la personne pour ajouter l’identité de genre et l’expression de genre à la liste des motifs de discrimination prohibés. Le texte modifie aussi le Code criminel pour ajouter à la catégorie des crimes haineux le fait de cibler une personne en raison de son identité de genre ou de son expression de genre. Malheureusement, au moment d’écrire ces lignes en avril 2017, ce projet de loi est toujours coincé au Sénat. Le SCFP continuera à militer pour son adoption et pour l’égalité juridique complète.

Depuis longtemps, le mouvement syndical mène la lutte pour les droits des LGBTTI. Au congrès national du SCFP de 2015, nos membres ont adopté des résolutions pour ajouter l’identité de genre et l’expression de genre aux droits de la personne protégés dans les conventions collectives, ainsi que promouvoir l’éducation et la sensibilisation aux obstacles que doivent surmonter les LGBTTI vieillissants.

Le 12 avril, affichez votre opposition à l’intimidation. Portez du rose et encouragez les autres à faire de même.

Voici quelques autres choses que vous et votre section locale pouvez faire pour que tout le monde se sente respecté, en sécurité et le bienvenu dans nos lieux de travail, dans les négociations, dans l’éducation et dans l’action politique :

  • Ajoutez les droits des personnes LGBTTI à votre convention collective. Consultez l’aide-mémoire du SCFP en matière de négociation des droits des personnes LGBTTI. 

Ensemble, mettons fin à l’intimidation et au harcèlement.