Le SCFP, syndicat qui représente la majorité des employés de soutien à l’éducation de la province, est prêt à lutter contre le mandat du ministère de l’Éducation d’entreprendre une rétrogression des salaires des travailleuses et travailleurs de l’éducation de 3,5 % avec un gel de trois ans.
« Le gouvernement punit les travailleurs les plus pauvres tout en ignorant les principes de base des relations de travail, qui consiste à parvenir à une convention collective négociée à la table de négociation », a dit Tom Graham, président du SCFP-Saskatchewan. « C’est une attaque contre nos droits de négociation collective en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés qui va à l’encontre du droit du travail actuel. Le premier ministre et son gouvernement doivent savoir que le SCFP luttera résolument pour les droits de ses membres et leurs conventions collectives et également pour obtenir un financement adéquat pour le système d’enseignement de la maternelle à la 12e année. »
Les travailleurs de soutien du système de l’éducation figurent parmi les fonctionnaires les moins bien rémunérés. Le salaire moyen des membres du SCFP du secteur de l’éducation est de 22 000 $ par année. Le mandat du gouvernement représente une réduction de 9,5 % du pouvoir de dépenser pour les travailleuses et travailleurs pendant plus de trois ans.
« Avec une rétrogression de 3,5 % et un gel de trois ans, de nombreux membres seront sous le seuil de la pauvreté », a dit Jackie Christianson, présidente du comité de direction des travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP. « De nombreux membres ont déjà du mal à joindre les deux bouts avant cette augmentation de la TVP dans le budget. Toute rétrogression des salaires ou des heures de travail nuira aux familles des travailleurs de la Saskatchewan. »
Le mandat salarial vient s’ajouter à une réduction de 54,2 millions de dollars dans le financement de l’enseignement de la maternelle à la 12e année par le gouvernement provincial et des changements importants à la Loi sur l’éducation, qui visent à éliminer l’autonomie des conseils scolaires élus localement.
« De nombreuses divisions scolaires sont obligées d’éliminer d’importants programmes et de réduire les niveaux de dotation en personnel. Le budget de ce gouvernement fait du tort à nos enfants, en particulier du fait que les programmes et employés consacrés aux élèves ayant des besoins spéciaux semblent être les premières victimes des compressions », a dit Christianson.
« Le gouvernement doit se retrousser les manches et financer adéquatement notre système d’éducation. Investir dans nos enfants, c’est investir dans l’avenir de la province », a déclaré Christianson. « Si vous êtes préoccupés par les répercussions de ce budget sur les enfants, veuillez communiquer avec le premier ministre et votre député provincial. »
Le SCFP représente plus de 7 000 employés de soutien à l’éducation de 25 sections locales dans 20 divisions scolaires. Chaque section locale négocie sa convention collective avec sa division scolaire, et de nombreux contrats sont actuellement prêts à faire l’objet de négociations.
Les employés du secteur de l’éducation de toutes les parties de la province se réuniront à 16 h le mercredi 12 avril à l’édifice de l’Assemblée législative de Regina pour se joindre aux parents et protester contre les compressions dans l’éducation.