Les réductions budgétaires provinciales dans l’enseignement de la maternelle à la 12e année sont plus importantes que prévu, et les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP s’inquiètent de l’impact de ces réductions sur les enfants de la Saskatchewan.
Le budget de la Saskatchewan pour 2017-2018, qui a été publié le 22 mars, comprend une réduction de 2,6 % du financement de l’exploitation des divisions scolaires par année scolaire. Vingt-sept des 28 divisions scolaires subissent des réductions allant de 2,6 à 8 %. Les réductions du financement des secteurs de la maternelle à la 12e année totalisent 54,2 millions de dollars, ce qui devrait entraîner une rétrogression des salaires de 3,5 % dans l’ensemble du conseil. Les salaires sont toujours assujettis aux conventions collectives, et toute modification éventuelle doit être négociée à la table de négociation.
« Les réductions budgétaires ont des conséquences réelles pour les enfants. Notre système d’enseignement de la maternelle à la 12e année subit déjà un financement insuffisant depuis des années. Les programmes ont déjà été réduits, les écoles sont en train de se délabrer, et certaines divisions ont dû licencier des employés. Cependant, au lieu d’investir dans nos enfants et dans leur éducation de façon appropriée, le gouvernement provincial a choisi de réduire le financement, a déclaré Jackie Christianson, présidente du comité de direction du SCFP des travailleuses et travailleurs de l’éducation de la Saskatchewan. « Les réductions les plus importantes dans le budget de l’éducation sont appliquées au personnel de première ligne, comme les enseignants et les employés de soutien! L’effet d’entraînement de ce budget catastrophique nuira à beaucoup de personnes. »
Les employés de soutien à l’éducation sont déjà parmi les fonctionnaires les moins bien payés. Ils et elles travaillent seulement dix mois par année, avec des horaires limités.
« De nombreux employés de soutien en éducation ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Une rétrogression de 3,5 % aura pour effet d’amener de nombreux membres du SCFP sous le seuil de la pauvreté », a déclaré Christianson. « Nos membres s’inquiètent de leur avenir. Ils craignent les mises à pied. Et ils s’inquiètent des répercussions sur les enfants de la réduction des services de soutien dans les salles de classe ».
De nombreux conseils scolaires sont aux prises avec une augmentation des inscriptions et les besoins plus complexes des élèves, y compris l’arrivée de nouveaux élèves immigrants qui ont des besoins d’apprentissage de l’anglais en tant que langue supplémentaire. Les élèves vulnérables ont besoin d’un nombre accru d’aides-enseignants dévoués, pas d’une diminution, afin de s’intégrer avec succès au système scolaire.
« Il n’y a tout simplement aucun moyen de réduire le nombre d’employés qui s’occupent des élèves ayant des besoins spéciaux, ni de réduire le nombre d’employés responsables de la propreté et de la sécurité de nos écoles qui font en sorte que tout tourne rondement, et s’attendre à offrir la même qualité d’enseignement à nos enfants », a déclaré Christianson. « Nos enfants, surtout les enfants ayant des besoins divers, ont le droit de recevoir un enseignement de qualité. Le gouvernement leur enlève ce droit dans le budget actuel. »
Le SCFP est également préoccupé par les changements proposés à la Loi sur l’éducation proposés dans ce budget, qui accorde un pouvoir sans précédent au ministère de l’Éducation. La loi accorde au gouvernement une autorité et des pouvoirs supplémentaires permettant d’émettre des directives aux conseils notamment concernant les dépenses en capital et le financement opérationnel fourni par le gouvernement. De telles directives concernant les économies du secteur auront un impact sur le financement opérationnel des divisions scolaires et, par conséquent, sur leur budget de 2017-2018. De plus, il est préoccupant de constater que les divisions scolaires ne sont plus en mesure de prendre des décisions démocratiques sur la façon d’utiliser leurs réserves de financement.
« Le gouvernement a dit qu’il avait écouté le public et conservé les conseillers scolaires élus, mais tout le monde devrait lire l’amendement en petits caractères dans la Loi sur l’éducation. Il est inquiétant de constater que le gouvernement s’oriente vers un pouvoir absolu sur les écoles, sur le personnel et sur l’enseignement », a ajouté Christianson.
« Si vous vous souciez des droits de nos enfants à un enseignement de qualité, je vous demande de vous engager à agir et à empêcher Brad Wall de détruire notre système d’éducation. Nos enfants ne sont pas des pièces de voiture Toyota sur une chaîne de fabrication. Empêchons la réduction des ressources dans nos écoles. »
Le SCFP demande à ses membres et aux citoyens préoccupés de communiquer avec leurs députés pour leur demander de prendre position contre ce budget. Pour en savoir plus, veuillez consulter www.wheresthefunding.ca.