Les cols bleus de la Ville de Cambridge, représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), pressent la direction municipale de revenir à la table des négociations, la semaine prochaine, avec l’intention réelle de conclure une convention collective qui réglera le problème d’écart salarial qui place ses cols bleus en bas du classement des municipalités ontariennes. Les parties seront en position de grève ou de lock-out à compter du 2 février à minuit une.
« Selon nos recherches, les cols bleus de Cambridge sont en avant-avant-dernière place du classement salarial dans la province, explique le président du SCFP 32, Ray Burigana. En plus, notre salaire est inférieur, à travail égal, aux salaires versés par les municipalités avoisinantes. En outre, nous avons comparé la rémunération des cadres de Cambridge à celle de leurs homologues de ces mêmes municipalités. Comme nous nous y attendions, nos membres sont largement sous-rémunérés, mais les dirigeants, eux, n’ont pas ce problème; ils figurent sur la liste des divulgations publiques, la “sunshine list”. »
M. Burgana fait référence à une étude qu’il a présentée à l’employeur pendant les négociations. Cette étude démontre que les employés de la direction gagnent, en moyenne, 15 à 20 pour cent de plus que les cadres des autres municipalités occupant des fonctions comparables, alors que la rémunération des cols bleus est nettement inférieure à celle de leurs homologues des autres municipalités, jusqu’à 12 pour cent de moins dans certains cas.
« Nos membres sont fiers de servir les citoyens de Cambridge, ajoute-t-il, et nous souhaitons continuer à leur fournir les services publics de qualité sur lesquels ils comptent tous. Nous travaillons tous pour le même employeur, dont les valeurs fondamentales déclarées sont le respect, l’inclusion et l’intégrité. Pourtant, la différence flagrante de traitement entre la direction et les employés de première ligne nous fait plutôt ressentir de l’inégalité et un manque de respect envers notre travail. »
« Nous espérons que, lorsqu’il reviendra à la table des négociations, l’employeur respectera ses valeurs fondamentales et qu’il réglera le problème de l’écart salarial, conclut M. Burigana. Nos membres espèrent obtenir une convention collective équitable, qui les traitera avec respect et qui accordera de l’importance à leur travail. » Les parties doivent reprendre les négociations en présence d’un médiateur le mardi 31 janvier.
Le SCFP 32 représente 185 cols bleus de la Ville de Cambridge. Ces travailleurs s’occupent entre autres de l’entretien et du déneigement des rues, des services d’eau et d’eaux usées, de l’entretien des arénas, des cimetières, des parcs et des piscines et des services mécaniques. Leur convention collective arrivait à échéance le 31 décembre 2016.