Les chargés de cours, démonstrateurs de laboratoires et assistants d’enseignement de l’Université Brock s’inscrivent en faux contre le titre d’employeur modèle décerné à l’institution. Récemment, l’université s’est retrouvée au palmarès 2016 des meilleurs employeurs de la région de Hamilton-Niagara. Or, pour ces travailleurs, l’Université Brock est synonyme de salaire de misère sans sécurité d’emploi ni avantages sociaux.

La section locale 4207 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 4207), le syndicat des assistants d’enseignement, démonstrateurs de labos et chargés de cours de l’Université Brock, a choisi de souligner cette hypocrisie dans une campagne publicitaire intitulée « Both Sides of Brock » (les deux visages de Brock). « On y voit vraiment les deux visages de Brock. Les cadres sont grassement payés et bénéficient d’un emploi stable et d’excellents avantages sociaux, ce qui n’est pas le cas de la plupart des autres employés de l’université, explique le président de la section locale, Phil Wachel. Il n’y a rien, dans le texte qui vante le statut d’employeur modèle de Brock, qui s’applique à la réalité des assistants d’enseignement, des démonstrateurs de laboratoire et des chargés de cours. On jurerait que nous ne travaillons pas à la même place. »

Les assistants d’enseignement, les démonstrateurs de laboratoire et les chargés de cours de l’Université Brock figurent parmi les moins bien rémunérés en Ontario. Leur sécurité d’emploi est minime ; ils doivent repostuler jusqu’à trois fois l’an pour conserver leur poste. Actuellement en négociation pour le renouvellement de leur convention collective, ils tentent d’améliorer leur situation.

La campagne « Both Sides of Brock » met côte à côte le vocabulaire utilisé par l’université pour faire sa promotion d’employeur modèle et une description des conditions de travail de ses assistants d’enseignement, démonstrateurs de laboratoire et chargés de cours.

« Nous souhaitons simplement sensibiliser la population au fait que Brock n’est pas un employeur modèle pour tous ses employés, précise M. Wachel. Il est important que les étudiants et les citoyens connaissent nos conditions de travail, parce que l’université recrute beaucoup de gens par le biais de ses campagnes de relations publiques, alors que nos conditions de travail déterminent les conditions d’apprentissage des étudiants. En outre, bon nombre des étudiants qui choisissent la carrière universitaire auront à travailler sous la convention collective que nous sommes à négocier. »

Au lancement de la campagne publicitaire, le SCFP 4207 et l’Université Brock poursuivaient les négociations avec l’aide d’un médiateur provincial.