Les questions de santé et de sécurité ont été au centre des préoccupations des participants lors de la réunion du secteur des services d’urgence et de sécurité. Les discussions ont porté sur de nombreux sujets :
- l’ergonomie des véhicules des premiers intervenants et des bureaux des répartiteurs et du personnel administratif.
- les blessures psychologiques subies par les premiers intervenants et les répartiteurs.
- la présomption légale pour les blessures psychologiques subies par les premiers intervenants et les répartiteurs.
- la participation du SCFP aux campagnes en faveur de la présomption légale et de la modification en ce sens des lois sur les accidents de travail.
- l’augmentation de la charge de travail des premiers intervenants et les risques de fatigue accrus causés par la croissance des services qui ne suit pas le rythme de la croissance et du vieillissement de la population.
- La possibilité de mener, avec l’aide du SCFP, un sondage national sur la santé et la sécurité des ambulanciers paramédicaux et un autre sur les blessures psychologiques subies par les membres du secteur en Colombie-Britannique, ce qui permettrait de recueillir des données utiles et d’étayer les revendications.
La question de la santé et de la sécurité est une question cruciale pour les membres du secteur des services d’urgence et de sécurité partout au pays, et des ressources syndicales importantes doivent y être consacrées.
Les ambulanciers paramédicaux sont également préoccupés par les propositions faites par le gouvernement de l’Ontario et diverses municipalités pour que les services d’incendie jouent un plus grand rôle en matière de réponse aux appels médicaux d’urgence. En Ontario, le SCFP s’oppose à ce que des ambulanciers paramédicaux prennent place dans les camions de pompiers. Plus tôt cette année, nous avons réussi à contrer la municipalité de Chatham Kent qui souhaitait que les services d’incendie prennent en charge les services médicaux d’urgence. Les campagnes visant à promouvoir et à étendre les services paramédicaux afin de répondre aux besoins grandissants ont aussi été discutées. Afin de remporter la victoire dans le cadre de ces campagnes, nous devrons travailler avec les politiciens municipaux et nous servir d’arguments factuels pour les convaincre.
Les participants ont également discuté des formes de privatisation qui surviennent dans le secteur et de leurs conséquences.
La nouvelle technologie mise en place pour les appels 911 et l’influence grandissante du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pourraient entraîner des changements radicaux pour les premiers intervenants et les répartiteurs. Le partage de renseignements médicaux par téléphone cellulaire, par téléphone ordinaire ou par ordinateur personnel est maintenant possible. Les premiers intervenants pourraient ainsi avoir de l’information au sujet du patient avant même d’arriver sur les lieux. Les entreprises privées proposent leurs services pour apporter ces changements à la répartition des appels 911. Au Québec, elles offrent même de payer à l’avance les coûts en capital pour mettre un pied dans la porte.
La privatisation des services de transferts et de répartition des patients continue de s’étendre. La croissance de ces services privés exerce des pressions à la baisse sur les salaires et la qualité des services. Les membres du SCFP ont discuté des défis que nous devons surmonter dans l’organisation de ce sous-secteur émergent.
Les participants ont discuté des façons d’accroître le rôle des ambulanciers paramédicaux dans l’offre de soins paramédicaux communautaires afin de contrer les pressions en faveur de la privatisation et de la fusion des rôles des premiers intervenants. Ils ont aussi abordé la relation entre les membres et les associations professionnelles de soins paramédicaux, les rôles des ambulanciers paramédicaux dans les domaines des soins avancés et des soins primaires, les luttes pour défendre et promouvoir l’utilisation des ambulanciers paramédicaux dans le domaine des soins avancés, ainsi que de la campagne pour le respect de la libre négociation collective menée au Québec.
Selon les participants, partager les défis et les victoires a permis de mieux comprendre ce que vivent les sections locales à travers le pays et de trouver les façons les plus efficaces de protéger les travailleurs du secteur. L’expérience des membres qui ont été les premiers à se frotter à un enjeu spécifique a été particulièrement enrichissante, par exemple les membres du Québec et les politiques du CRTC affectant la répartition et ceux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique dans le cas de l’implication des pompiers dans l’offre de soins paramédicaux.