Le président du plus gros syndicat au Canada exhorte la Municipalité régionale de Wood Buffalo à mieux traiter ses employés dans la foulée des feux de forêt qu’a connus Fort McMurray le printemps dernier.
Selon le président du SCFP, Mark Hancock, la municipalité traite « terriblement mal » ses syndiqués pendant la période de retour à la normale après l’incendie, faisant état de griefs rejetés et de problèmes de santé-sécurité au travail laissés en suspens.
M. Hancock, qui était de passage dans la région cette semaine, a rencontré des syndiqués SCFP qui travaillent pour la municipalité. Il affirme que ces employés en ont gros sur le cœur : « Au lieu de traiter les syndiqués comme des partenaires du retour à la normale, la municipalité a tenté de modifier unilatéralement la convention collective. Elle a refusé des heures supplémentaires. Elle s’est opposée vigoureusement à tous les problèmes qu’ont soulevés ses employés. »
« Nos membres sont demeurés en première ligne tout au long de l’incendie, poursuit-il. Ils sont les héros qui ont maintenu la qualité de l’eau, qui ont fait fonctionner les camps, qui se sont occupés des animaux de compagnie abandonnés. Ils méritent qu’on accueille leurs préoccupations dans le respect. »
Selon M. Hancock, d’autres employeurs ont traité leurs employés beaucoup mieux que ne l’a fait la Municipalité régionale de Wood Buffalo. Il exhorte le maire et son conseil municipal à modifier leur approche : « Au lieu de doubler la prime d’heures supplémentaires des cadres, le conseil devrait envisager de se pencher sur les préoccupations pertinentes que soulèvent ses employés de première ligne au sujet de la santé et de la sécurité au travail. »