Augmenter les soins infirmiers et les soins personnels offerts aux pensionnaires des foyers de soins de longue durée devrait être une priorité pour tous les députés de l’Ontario, et ce peu importe leur appartenance politique, selon le personnel de soins de première ligne représenté par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ces employés réclament un appui non partisan du projet de loi d’initiative privée présenté aujourd’hui qui modifie la Loi de 2007 sur les foyers de soins de longue durée afin d’obliger ces foyers à offrir à leurs pensionnaires une moyenne d’au moins quatre heures par jour de soins infirmiers et de services de soutien à la personne.
Le printemps dernier, le SCFP Ontario a appuyé un projet de loi d’initiative privée semblable du NPD, déposé par la députée provinciale France Gélinas, visant à établir une norme législative de quatre heures de soins quotidiens pour les pensionnaires. Cependant, le gouvernement libéral a prorogé le parlement, et le projet de loi est mort.
« Les pensionnaires des foyers de soins de longue durée, qui sont âgés et vulnérables, ne méritent pas de subir d’autres tactiques de blocage. Ils ont besoin de soins supplémentaires maintenant », a déclaré Candace Rennick, ancienne employée des soins de longue durée et secrétaire-trésorière du SCFP Ontario, lors d’une conférence de presse aujourd’hui pour annoncer la nouvelle déposition du projet de loi par le NPD sur les normes de soins aux pensionnaires.
Communément appelée la Loi sur le temps alloué aux soins, la nouvelle loi devrait aussi permettre d’augmenter le nombre minimal d’heures réglementaire selon les besoins de soins des pensionnaires, dont la majorité ont plus de 80 ans et ont de multiples troubles de santé chroniques, dont la démence, qui continuent à augmenter. Près d’un pensionnaire sur sept est atteint d’une certaine forme de déficience cognitive.
« Certaines questions exigent que les trois parties mettent de côté leurs différences et travaillent ensemble. C’est l’une d’entre elles. C’est pourquoi nous demandons une approche non partisane pour que le projet de loi sur le temps alloué aux soins fasse l’objet d’un vote et soit adopté le plus rapidement possible », a déclaré Rennick.
Lorsque le gouvernement libéral actuel était dans l’opposition et, par la suite, quand il a été élu pour la première fois en 2003, il a promis d’augmenter les niveaux des soins aux pensionnaires. « Mais il n’a jamais respecté cet engagement, a déclaré Rennick, et nous leur demandons de renouveler cette promesse en votant pour ce projet de loi. »
De nombreuses recherches universitaires démontrent que les pensionnaires pourraient grandement bénéficier d’une norme minimale de soins personnels et de soins infirmiers de quatre heures par jour. « De plus, d’après les récentes projections du gouvernement provincial, les revenus de la province sont en hausse, et le financement est disponible. Donc, il ne devrait plus y avoir d’excuses de la part de la province, et les soins aux pensionnaires ne devraient plus attendre », a déclaré Rennick.