Les travailleuses et travailleurs du St. Anne Community and Nursing Care Centre, représenté(e)s par le SCFP 5032, ont voté à 91 % en faveur d’un mandat de grève. 

« C’est vraiment désolant que les négociations aient abouti à un vote de grève, mais ça n’a rien de surprenant puisque notre contrat est expiré depuis deux ans », explique Annette Boudreau, présidente de la section locale. « Pendant ce temps, tous les autres secteurs des soins de santé ainsi que des travailleuses et travailleurs en soins de longue durée ont été augmenté(e)s, ce qui fait de nous les plus bas salarié(e)s du Canada atlantique. On est sous-payé(e)s tout en travaillant trop, mais le gouvernement a l’air de s’en moquer. » 

Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée de la Nouvelle-Écosse sont les moins bien payé(e)s du Canada atlantique. Plusieurs postes, comme ceux de cuisinières et cuisiniers ou de couturières et couturiers, ne reçoivent même pas 20 $ l’heure. Et pour d’autres, comme les aides-diététicien(ne)s, l’écart salarial est maintenant de près de 10 $ l’heure avec leurs homologues depuis l’adoption récente de conventions collectives dans d’autres provinces, comme à l’Île-du-Prince-Édouard.  

« Quand on parle de salaires, peu importe le titre ou la classification d’emploi, il y a toujours quelqu’un pour dire aux employé(e)s de changer de travail, et à cette question je réponds : qui prendra soin des personnes âgées lorsque tout le personnel des soins de longue durée aura quitté le navire? Qu’est-ce qu’on est censé(e)s faire alors? », demande Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP. « La solution n’est pas de changer d’emploi, mais de donner à ces personnes le salaire qu’elles méritent. » 

Des travailleuses et travailleurs en soins de longue durée de New Glasgow affiliés au SCFP se rassembleront devant le nouveau marché fermier de Glasgow le 13 décembre, de 11 h à 14 h, afin de sensibiliser le public aux négociations en cours.