Le SCFP a lancé une campagne en Saskatchewan de sensibilisation au sous-financement du secteur de l’éducation.
Cette campagne s’intitule « Where’s the funding? » (« Il est où le financement ? »). Elle se décline en panneaux publicitaires, un site Internet et une vague de cartes postales.
« Investir dans nos enfants, c’est investir dans l’avenir de la Saskatchewan, affirme Jackie Christianson, présidente du comité d’orientation des travailleurs de l’éducation du SCFP-Saskatchewan. La plupart des divisions scolaires affichent un déficit, chose qui se répercute sur nos enfants. »
Plusieurs divisions scolaires appliquent déjà des compressions qui affectent la dotation en personnel. À la division Rivers comme à la division Good Spirit, on a réduit les heures de dotation. À Prairie South, on a licencié plus de 30 employés. À Prairie Spirit, c’est plus de 60 postes d’aides-éducateurs équivalents plein temps qui ont été supprimés. Ailleurs, comme à la division scolaire publique de Regina, on tente d’autres approches pour équilibrer le budget, facturer la surveillance du midi aux parents, par exemple.
« Les coupes budgétaires ont des conséquences bien réelles sur les enfants, ajoute Mme Christianson ; elles mettent en péril la qualité de l’apprentissage et la sécurité des enfants. Une réduction du personnel de soutien entraînera une diminution de la qualité de l’apprentissage pour tous les élèves. Les enfants qui ont besoin d’aide supplémentaire auront de la difficulté à réussir sans cette aide. »
Au lieu de venir en aide aux conseils scolaires, le gouvernement provincial leur met des bâtons dans les roues. Plus tôt cette année, il a annoncé, dans un geste sans précédent, que les conseils devraient absorber la moitié des 18 millions de dollars que représentent les augmentations de salaire que le ministère de l’Éducation a accordées aux enseignants. Aux divisions scolaires de « trouver des économies ».
Récemment, la commission des accidents de travail a décidé de réduire la cotisation de tous les employeurs. L’État saskatchewanais en a profité pour réduire d’autant la subvention de fonctionnement de chaque division scolaire (les écoles privées, elles, ont pu conserver leur rabais).
Le gouvernement provincial envisage aussi des fusions et des réorganisations dans les conseils scolaires, ce qui inquiète les parents, le personnel et les conseils scolaires.
« Il faut que le gouvernement finance adéquatement l’éducation pour que les divisions scolaires aient accès aux ressources nécessaires, conclut Mme Christianson, pour respecter le droit de chaque enfant à une éducation sûre, saine et de qualité. »